La Confédération africaine de football (CAF) a, officiellement, ouvert une enquête après l’incident qui a émaillé, hier dimanche, la fin de la rencontre entre le Maroc et la République démocratique du Congo (RDC), comptant pour de la 2ème journée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Touché par un joueur marocain, le défenseur central de la RDC, Chancel Mbemba, avait refusé de quitter le terrain pour se faire soigner. Bien que le défenseur congolais ait écopé d’un carton jaune, le sélectionneur marocain, Walid Regragui, a lâché des propos racistes à son égard.
Blessé dans son amour propre, Chancel Mbemba est alors revenu sur le terrain pour interpeller son antagoniste. Au lieu d’apaiser la situation, les joueurs marocains, visiblement irrités par le score (1-1) et la bonne prestation de l’équipe congolaise, se sont mêlés, provoquant une bagarre générale sur le terrain et dans les couloirs menant aux vestiaires. Il aura fallu l’intervention de plusieurs personnes pour mettre fin à cette escalade qui a souillé l’image de cette compétition continentale.
Dans une déclaration rapportée par l’envoyé spécial de la Radio chaîne 3 de la Radio Algérienne en Côte d’Ivoire, Chancel Mbemba a ouvertement accusé l’entraîneur marocain d’avoir proféré des propos racistes à son encontre.
« Je n’ai pas besoin de trop parler mais le plus important, c’est la justice de Dieu. Je ne suis pas parfait mais quand je suis sur le terrain, je respecte tout le monde. Le respect c’est réciproque. On a coupé les vidéos à la TV, mais moi j’ai les vidéos. Je n’ai pas besoin de balancer. Moi j’ai pris le temps de glorifier mon dieu. Le plus important, je garde mon silence, je suis comme ça. Tout le monde connaît Chancel. Moi je respecte tout le monde. Je n’ai pas besoin de tirer sur quelqu’un. Moi quand je joue au foot, je joue normal, comme tout le monde. Je ne suis pas un super joueur mais je ne croyais pas que ce mot-là allait sortir de la bouche du coach », a déclaré Chancel Mbemba à l’issue de ce grave incident.
Reste à savoir l’issue de cette enquête ouverte par l’instance fédérale africaine à l’encontre de l’équipe marocaine, d’autant que la CAF devra également trancher sur l’arbitrage VAR et l’affaire du sélectionneur de l’équipe de Tanzanie, Adel Amrouche, qui a, lui aussi, accusé ouvertement le Maroc d’influencer les instances de la CAF durant cette compétition continentale.
Farid Belgacem