Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé que l'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) par son introduction en bourse participait de la réforme du secteur bancaire pour la consécration de la bonne gouvernance et de la transparence comme critères essentiels et la dynamisation de la Bourse d'Alger afin qu'elle contribue efficacement au financement de l'investissement.
Lors d'une rencontre organisée par le CPA, dimanche soir à Alger, autour de cette opération, le ministre a estimé que l'ouverture du capital de cette banque publique revêtait «une importance capitale dans le renforcement de notre système financier, en ce qu'elle vise à réformer et à réorganiser le secteur bancaire dans notre pays pour consacrer la bonne gouvernance, la transparence et l'efficacité comme critères essentiels et réaliser le saut qualitatif auquel aspire l'Algérie».
Selon M. Faid, l'introduction en bourse du CPA est de nature à «conférer à la Bourse d'Alger une nouvelle dynamique lui permettant de contribuer efficacement au financement de l'investissement». Cette opération «traduit la confiance dans les potentialités de notre économie et reflète la maturité de notre secteur financier et notre volonté de nous adapter aux évolutions économiques mondiales», a soutenu le ministre.
L'ouverture partielle (à hauteur de 30%) du capital de la banque par le biais d'une introduction en bourse lui permettra de consolider sa capacité à appuyer et à accompagner les grands projets, ce qui «contribuera, sans nul doute, à booster l'économie nationale, à travers l'encouragement de l'investissement et de l'innovation et la création d'opportunités pour les hommes d'affaires et les investisseurs», a estimé le ministre des Finances.
M. Faid a en outre souligné lors de la rencontre, qui s'est déroulée en présence des directeurs généraux des banques et des établissements financiers, qu'il s'agissait d'une étape qui renforcera davantage le secteur bancaire et stimulera la croissance économique en Algérie, saluant «l'engagement notable de la banque et de tous les acteurs pour la réussite de cette importante initiative».
Il a, dans ce cadre, exhorté les chefs d'entreprises, les opérateurs économiques et les investisseurs à «participer activement à cette étape cruciale de notre histoire économique en investissant dans le capital du CPA».
La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) avait apposé, en janvier dernier, son visa sur la notice d'information concernant l'offre publique de vente (OPV) des actions du CPA. Le CPA a entamé la mise en vente de ses actions aux investisseurs via un réseau comprenant plusieurs banques et un établissement spécialisé dans la gestion des fonds.
Il s'agit de la mise en vente de 22 millions d'actions, dans une première phase, au prix de 2.300 DA par action, et ce, jusqu'au 28 février 2024.L'OPV est susceptible d'être augmentée au maximum à 60 millions d'actions (la limite des 30% du capital social) au cas où les demandes de souscription dépasseraient le nombre d'actions mises en vente initialement, selon la COSOB.
Le nombre d'actions constituant le capital social du CPA est de 200 millions d'actions, avec une valeur nominale de l'action à 1000 DA. Actuellement, la Bourse d'Alger compte 4 titres cotés : Alliance Assurances, Biopharm, El Aurassi et Saïdal, en plus d'une PME, AOM Invest SPA, spécialisée dans les placements financiers. Après le CPA, la Bourse d'Alger devrait enregistrer, cette année, l'entrée de la Banque de développement local (BDL) à travers l'ouverture de son capital également à hauteur de 30%.