Radio Algérienne
"L’Algérie a rapidement achevé son infrastructure de base en revitalisant les petites et moyennes industries émergentes", constate, ce mercredi, le politologue et expert en relations internationales et économiques, le Dr Raid Al-Masri.
Dans son intervention lors du séminaire de la chaîne 1 de la radio algérienne intitulé « la diplomatie énergétique de l'Algérie et son rôle dans la réalisation des accords entre les États membres du Forum des pays exportateurs de gaz », M. Al-Masri affirme qu’en dépit de sa possession d’importants champs de gaz et de pétrole, « l’Algérie n'a pas compté sur l'économie rentière, contrairement aux pays producteurs, ce qui l'a placée dans un cercle économique intégré et en a fait une véritable puissance de production".
Le politologue note, dans le même sillage, que la croissance algérienne enregistrée au cours des cinq dernières années en termes de rapidité des réalisations des projets "a surpris tout le monde".
Il considère, à ce titre, que l'accueil par l'Algérie du septième Sommet des pays producteurs de gaz est le fruit de la construction d'une économie forte et d'une base essentielle. « C'est de là que vient l'idée du Forum du gaz pour créer un grand cartel protégeant les pays producteurs contre la domination et les tentatives d'appropriation des richesses, surtout dans une région sujette à de graves crises ».
De son côté, le Dr Mohamed Khoudja, directeur de la recherche à l'Institut algérien du pétrole, affirme que tous les pays exportateurs de gaz travaillent ensemble pour trouver une place sur le marché international, chacun ayant intérêt à coopérer avec l'autre pour renforcer sa position. « Les pays producteurs de gaz, dit-il, veulent affirmer leur souveraineté sur cette énergie qui a souffert de perturbations sur le marché du gaz en raison des crises et des conflits internationaux, ce qui rend nécessaire que le sommet d'Alger soit un espace de consultation pour garantir leurs intérêts et assurer la stabilité du marché ».
Assurant que le gaz demeure "une énergie propre" reconnue à l'échelle internationale et qu’il continuera donc à être utilisé comme un mélange énergétique dans divers domaines, le directeur de l’IAP avance qu'il existe de nombreuses études certifiant que l'efficacité énergétique se dirige vers l'utilisation des moyens de consommation d'énergie les moins polluants pour l'environnement en termes d'émissions toxiques.
L’intervenant précise, à ce propos, que le Centre de recherche sur le gaz exploitera toutes les recherches mondiales afin de trouver des solutions appropriées à toutes les problématiques liées à l'exploitation de cette énergie.
