L'entité sioniste poursuit, depuis le 7 octobre dernier, l'extension de ses colonies sur les territoires palestiniens en Cisjordanie et à El-Qods à travers de nouveaux plans criminels consistant en l'armement et l'incitation des colons à agresser, délibérément, les Palestiniens.
Au vu et au su du monde entier, dont les Etats occidentaux qui la soutiennent, l'entité sioniste profite de son agression contre Ghaza pour s'accaparer davantage des territoires palestiniens en Cisjordanie, en incitant des groupes de colons «furibonds» à squatter les biens et les terres des Palestiniens dont les propriétaires sont souvent victimes d'assassinat.
L'entité sioniste envisage, à travers ses politiques coloniales expansionnistes, de s'emparer des terres palestiniennes, notamment celles riches en ressources naturelles, de fragmenter la Cisjordanie, d'isoler les citoyens dans des régions délimitées et d'interdire toute sorte de communication géographique, un plan réalisé en encourageant les sionistes à venir s'installer sur ces terres pour bénéficier, en contrepartie, de multiples avantages et récompenses.
Dans un entretien accordé à l'APS, le responsable du dossier de colonisation au nord de la Cisjordanie, Ghassan Doghles a indiqué que «l'occupant sioniste a créé, depuis le 7 octobre dernier, en Cisjordanie 11 avant-postes et 19 rocades entre les anciennes colonies, permettant ainsi de les relier entre elles».
«Le nombre de colonies a augmenté de manière accrue depuis le début des agressions contre Ghaza, un fait à même d'entrainer des perturbations en Cisjordanie et de menacer l'établissement d'un Etat palestinien dans l'avenir», a soutenu le responsable.
Avant l'agression barbare contre la bande de Ghaza, les colons avaient un comportement préjudiciable qui a rapidement empiré par la suite, a-t-il souligné, ajoutant que des groupes de colons ont installé des barrages sur les terres des Palestiniens, bloqué les routes, incendié les biens des citoyens et commis même des assassinats à leur encontre, des actes qui se répètent au quotidien.
M. Doghles a révélé que l'entité sioniste «a délibérément armé les colons en leur fournissant 34 000 armes» dans le but de créer un conflit permanent dans la région et de leur permettre de mener une guerre ouverte contre le peuple palestinien sur son territoire.
Il a également souligné que cet acte agressif s'est accentué après que l'entité sioniste ait donné le feu vert aux colons, notamment en leur fournissant des armes dans l'impunité totale de leurs crimes afin d'étendre leur emprise sur autant de terres palestiniennes que possible.
Evoquant les «sanctions» imposées par les Etats-Unis et certains pays occidentaux aux colons, M. Doghles a affirmé que «l'entité sioniste reste indifférente vis-à-vis de ces pays et fait fi de leurs positions concernant les sanctions imposées aux colons», soulignant que «ces colons sont appuyés par des représentants au sein de l'entité sioniste et donc difficile de les sanctionner».
Il a affirmé que «les palestiniens étaient optimistes quant aux sanctions imposées aux colons par les pays occidentaux, étant une moindre reconnaissance de l'existence d'un terrorisme colonial, d'où la nécessité d'une dissuasion à l'encontre de leurs pratiques», ajoutant que le peuple palestinien aspirait à «l'application des résolutions de la légalité internationale, à savoir le retrait des colons des territoires palestiniens et l'éradication totale de toutes les colonies et avant-postes».
S'agissant des audiences que la Cour internationale de justice aura à tenir du 19 au 26 février concernant les conséquences juridiques des pratiques sionistes sur les territoires palestiniens, M. Doghles espère «qu'il ait une mobilisation et une dénonciation plus claires des pratiques de l'occupation», souhaitant que des «décisions plus sérieuses soient prises à l'encontre de l'entité sioniste, de l'apartheid et des crimes de génocide commis dans la bande de Ghaza, et dans les territoires palestiniens en Cisjordanie et à El Qods».
Il a ajouté qu'il y avait une lueur d'espoir pour le peuple palestinien, animée notamment par l'existence de pays et d'instances internationales qui s'emploient à sanctionner l'entité sioniste pour ses crimes perpétrés contre les territoires palestiniens et les civils.