Radio Algérienne
À l’occasion de l’ouverture, ce jeudi, du 7ème Sommet des pays producteurs et exportateurs du gaz (GECF), le Professeur Mourad Preure, expert international en énergie, estime que le Sommet d’Alger pourrait suivre une dynamique semblable à celle de l’OPEP+.
Soulignant la difficulté de cartelliser le marché du gaz, il affirme toutefois que « la convergence des points de vue à long terme de la filière gazière doit pousser les pays producteurs à trouver des axes de coopération, voire un partenariat stratégique pour défendre leur part de marché dans la consommation mondiale de gaz et inscrire cette ressource dans une perspective de développement durable. »
Intervenant dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, l’expert international en énergie note que la crise qui frappe aujourd’hui de plein fouet le secteur gazier mondial, avec l’imbrication de facteurs à la fois économiques et géopolitiques, est « unique en son genre ».
« Cette crise, développe-t-il, est causée par la succession de crises économiques et sanitaires, et par l’élan irraisonné vers les énergies vertes poussé par l’idéologisation de la transition énergétique, ce qui a occasionné le recul des investissements dans les hydrocarbures (- 1.000 milliards de dollars depuis 2014). La crise ukrainienne a brutalement amputé l’Europe de 170 milliards de mètres cubes de gaz, soit plus d’un tiers de ses consommations, et enfin le génocide à ciel ouvert qui se déroule contre nos frères palestiniens, et dont les effets risquent d’être fortement déflagrants, dans une zone qui renferme 40% des réserves gazières mondiales. »
M. Preure s’attend à l’annonce de solutions innovantes lors du sommet d’Alger, prévu du 29 février au 2mars, qui seront bénéfiques pour les consommateurs et les producteurs de gaz. Il avance, à ce propos, qu’en plus de l’unification des rangs des pays producteurs, un partenariat gagnant/gagnant avec les consommateurs est fortement souhaité.
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