La nécessité d'intensifier les efforts visant le développement de la culture financière en Algérie a été soulignée, à Alger, par plusieurs acteurs du secteur financier national, dans le but de hisser l'inclusion financière.
Lors d'une rencontre organisée mardi soir par l'Association des diplômés de l'Institut de financement du développement du Maghreb arabe (Ifidas), plusieurs acteurs du secteur financier algérien ont formulé des propositions pour oeuvrer efficacement au développement de la culture financière auprès des citoyens.
Ainsi, le secrétaire général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Rachid Belaid, a évoqué l'intérêt de la mise en place d'un observatoire consacré à l'inclusion financière, ouvert aux banquiers et assureurs nationaux, afin de discuter des possibilités et des pratiques liées au développement de l'épargne, notamment au niveau éducatif.
Le responsable au sein de l'ABEF a également annoncé la préparation de plusieurs activités, dans le cadre de la promotion de la culture financière, lors de la Journée arabe pour l'inclusion financière, célébrée le 27 avril de chaque année.
Il s'est félicité de l'engagement des autorités et des acteurs nationaux de la finance dans le cadre du programme dédié à la généralisation de la culture financière à travers de nombreuses actions.
Pour sa part, le PDG de la compagnie d'assurance SAA, Nacer Sais, a mis en avant l'intérêt pour les entreprises du secteur assurantiel de collaborer plus étroitement afin de contribuer à l'inclusion financière, en s'appuyant notamment sur la promotion de la culture financière, tout en améliorant le fonctionnement de ces entreprises et leur gouvernance.
M. Sais a appelé aussi à la mise en place d'un encadrement législatif, muni d'un cadre prudentiel, permettant aux entreprises du secteur de hisser leur taux de contribution au niveau de l'économie nationale.
Il a ainsi salué la préparation du projet de loi sur les assurances qui devrait instaurer une autorité de contrôle du secteur des assurances, notamment afin d'encadrer la concurrence et inciter les acteurs de la place à s'orienter vers plus d'innovation au service de la clientèle.
De son côté, le directeur général adjoint de la Banque nationale de l'habitat (BNH), Mohammed Tayeb Bouacha, a souligné l'importance de la bancarisation des jeunes.
Il a plaidé en faveur de la mise en place de guichets uniques au niveau des universités du pays afin de permettre aux étudiants, porteurs de projets, de se financer plus facilement et de manière plus efficiente, dans le cadre du rapprochement entre les institutions financières et les jeunes porteurs de projet.