Pour le docteur Abelrahmi Bessaha, l’économie mondiale évolue dans un environnement emprunt de plus en plus d’incertitudes sous l’effet de nombre de bouleversements géostratégiques depuis 2023 et qui se poursuivront en 2024, notamment en l’absence de la coopération internationale pour surmonter les crises.
« Il existe cependant un élément favorable, la montée du sud global, un signe positif pour la construction d’un monde multipolaire », a-t-il rassuré.
L’expert international en macroéconomie et en finance, poursuit que les exemples de chocs macroéconomiques sont multiples, dont les coûts des emprunts suite aux ajustements des taux de change à la hausse, tous les effets de la post-pandémie, la faible productivité constatée dans tous les pays du monde, la délocalisation des investissements directs et la poursuite de l’inflation amorcée depuis 2021 », pour ne citer que ceux-là.
Le docteur Bessaha, qui s’exprimait à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, évoque également ce qu'il a appelé « les risques géostratégiques », dont celui de « l’intelligence artificielle, le réchauffement climatique, le risque sanitaire et le défi démographique », car, soutient-il, « les structures des populations dans les pays avancés sont en train de changer ».
Au sujet du mouvement des étudiants dans les universités américaines en soutien au peuple palestinien, l’analyste commente que « personne ne peut rester indifférent face au génocide qui se poursuit au quotidien depuis six mois, ni au double standard des pays occidentaux qui passent leur temps à nous donner des leçons sur la démocratie et les droits de l’Homme ».