Le nombre de détenus des établissements pénitentiaires inscrits à l’examen du baccalauréat 2024, à travers le pays, est de 6 890 candidats, a affirmé, hier mardi à Guelma, le directeur de la recherche et de la réinsertion sociale des détenus au sein de la direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.
Présentant une communication intitulée «La politique de réinsertion sociale et d’accompagnement des détenus», M. Kada Belghitri Fedhloune a précisé, au cours du 1er Colloque national sur «la santé psychologique des détenus et leur accompagnement pour prévenir la récidive», ouvert par le wali de Guelma, Houria Aggoun, à l’Université du 8-Mai 1945, que les détenus inscrits au baccalauréat, cette année, sont des deux sexes et sont répartis entre les différentes filières.
La direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion «a pris toutes les mesures et dispositions nécessaires, aux plans organisationnel et logistique, pour permettre aux détenus-candidats de passer les épreuves du baccalauréat dans de bonnes conditions», a-t-il déclaré, lors de cette rencontre organisée par les services extérieurs de l’administration pénitentiaire chargés de la réinsertion sociale des détenus, en coordination avec l’université de Guelma.
M. Belghitri Fedhloune a ajouté que le «nombre important» de détenus ayant décroché le baccalauréat, au cours des années précédentes «poursuivent actuellement leurs études universitaires».
Il a précisé, à ce propos, que 1.042 détenus suivent des études à distance à l’université de la formation continue, parmi lesquels 13 sont inscrits en Master.
Après avoir souligné que l’éducation occupe une place importante dans la tâche dévolue aux établissements pénitentiaires, le même responsable a indiqué, par ailleurs, que le nombre de détenus inscrits, cette année, à l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) a atteint 5.430 candidats à travers le pays, notant que le nombre total de détenus inscrits dans les trois paliers de l’enseignement, au titre de l’année scolaire 2023-2024 à travers le pays, a atteint les 44.354.
De son côté, le wali de Guelma, Mme Houria Aggoun, qui avait auparavant présidé l’ouverture de ce colloque organisé sous le slogan «L’intégration des détenus est la responsabilité de tous», a évoqué, dans son intervention «les grands efforts déployés par les autorités algériennes dans le domaine de l’amélioration des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires, de l’accompagnement des détenus et de leur réinsertion dans la société».
Elle a souligné, dans ce contexte, que ces efforts sont illustrés par «la révision des textes législatifs» et la «construction d’établissements pénitentiaires conformes aux normes internationales», tout en assurant «une prise en charge psychologique et sanitaire et un accompagnement social des détenus».
La rencontre a été ponctuée par plusieurs communications présentées par des cadres de la direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, ainsi que de professeurs spécialisés des universités de Batna et de Guelma, qui ont porté sur «la santé mentale et la prise en charge psychologique en milieu pénitentiaire», «les programmes de traitement spécialisés, notamment en matière de toxicomanie», ainsi que sur «le rôle de la société civile dans la réinsertion des détenus dans l’environnement social» et sur «la prise en charge sociale des prisonniers après leur libération».