Les membres de l'Union interparlementaire arabe (UIPA) se sont félicités de la reconnaissance par l'Espagne, la Norvège et l'Irlande de l'Etat de Palestine, étant un pas historique audacieux en plein accord avec les principes du Droit international, appelant à accélérer la mise en place de mesures dissuasives pour mettre fin à l'agression barbare menée contre le peuple palestinien.
Intervenant lors des travaux de la 36e Conférence de l'UIPA, qui ont débuté hier dimanche au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, le président du Conseil consultatif (Choura) qatari, Hassan Bin Abdullah Al-Ghanim, a salué la reconnaissance par les trois pays européens de l'Etat de Palestine, la qualifiant de «pas important» qui traduit le respect pour la résilience du peuple palestinien et sa foi en la justesse de sa cause.
Le représentant de la délégation qatarie a souligné que cette reconnaissance qui est «le résultat des sacrifices des frères palestiniens et de leur résistance face à l'agression, traduit également leur détermination à recouvrer pleinement leurs droits», ajoutant que ce pas historique «est une affirmation du soutien croissant en faveur de leur cause à travers le monde».
Il a en outre estimé que «les réactions et les changements de positions, constatés à l'échelle internationale, vis-à-vis de la justesse de la cause palestinienne, témoignent de victoire de la cause».
Indiquant que la célébration du 50e anniversaire de la création de l'UIPA, se voulait «une occasion pour rappeler les réalisations accomplies, tout en aspirant à ce que l'UIPA puisse contribuer au renforcement de l'unité de l'action arabe et renforce le rôle de nos assemblées et de nos Parlements, au service des causes de la nation, le représentant de la délégation qatarie a plaidé pour «la constitution d'une commission qui se chargera de cette question, en vue d'un nouveau départ pour notre Union, comme convenu au sein du Comité exécutif de l'UIPA, qui s'est tenu dernier samedi».
De son côté, le président de l'Assemblée tunisienne des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, a appelé dans son intervention, l'ensemble des Assemblées parlementaires régionales et internationales, à poursuivre la mobilisation active et à exercer toutes formes de pression, à l'effet de mettre un terme à la guerre génocidaire qui se poursuit contre les innocents sans défense à Ghaza et en Cisjordanie.
Pour M. Bouderbala, la concrétisation de la sécurité et de la paix requiert la réalisation des objectifs suprêmes dessinés par l'UIPA et d'œuvrer à trouver une solution à la Cause palestinienne, dont le peuple souffre depuis des décennies, de la tyrannie de l'Entité sioniste occupante.
Pour sa part, le président de la chambre des représentants du Yémen, Sultan Saeed Abdullah Al-Barakani a déclaré: «pour assurer succès à cette rencontre, le communiqué final devrait prévoir des mesures coercitives à l'encontre de l'occupant sioniste afin de l'amener à cesser la guerre, la destruction et l'épuration ethnique commises par ses forces, et ce en guise de soutien au droit palestinien et par respect aux lois et traités internationaux ayant été violés par l'entité sioniste tout en assurant la protection au peuple palestinien avant la destruction de Rafah et Ghaza».
M. Al-Barakani a appelé, dans ce sillage, à «la constitution de délégations composées de présidents de Parlements de l'UIPA afin de tenir des rencontres avec les membres du Parlement européen, de l'Assemblée parlementaire asiatique, de l'Union des Parlements des pays membres de l'Organisation de la Coopération Islamique et d'exhorter les peuples et les gouvernements à prendre des mesures dissuasives contre l'entité sioniste devant arrêter son agression et reconnaitre l'Etat de Palestine».
Unifier les rangs pour mieux défendre la cause palestinienne
Intervenant à cette occasion, le vice-président du Conseil national palestinien (CNP) Mousa Hadid a appelé l'UIPA à resserrer les rangs et unifier les positions concernant la Cause palestinienne afin que ces positions soient à la hauteur des sacrifices du peuple palestinien qui subit un génocide.
«Cela ne saurait se réaliser qu'à travers une action méthodique consistant à isoler l'entité sioniste, arrêter l'agression contre Ghaza et les territoires palestiniens, ouvrir la voie aux aides humanitaires et infliger des sanctions contre les responsables de l'occupation et de les introduire en justice pour génocide»
En outre, l'intervenant a exhorté à «renforcer le boycott contre l'entité sioniste et à dévoiler ses mensonges, tout en élargissant le cercle des Etats reconnaissant l'Etat de Palestine».
Pour sa part, le président du Conseil de la Choura du Sultanat d'Oman, Cheikh Khalid Ben Hilal Bin Nasser Al-Maouli a plaidé pour un recours à tous les moyens disponibles afin de mettre fin à cette agression barbare», affirmant «l'unité de notre nation est le seul est unique moyen permettant de retrouver notre place dans le concert des nations».
Il a salué, dans ce cadre, le rôle de la «presse libre» qui ne cesse de contribuer à promouvoir la justesse de la cause palestinienne et à dévoiler la vérité au monde.
Pour le député à l'Assemblée nationale égyptienne, Ahmed Saad Eddine, a affirmé que la cause palestinienne traversait une «phase charnière» menaçant toue la région, mettant en garde contre «l'extension du conflit à cause des plans malveillants de l'entité sioniste visant à la liquidation de la cause palestinienne».
De son côté, le président de l'Assemblée nationale mauritanienne a indiqué que « la région du Moyen-Orient ne jouira ni de paix, ni de sécurité ni de stabilité sans la préservation de la dignité du peuple palestinien et le recouvrement de son droit inaliénable à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec El Qods comme capitale».