La Namibie a condamné le soutien de la France au «Plan d'autonomie» dans le cadre de la prétendue «souveraineté» marocaine sur le Sahara occidental, soulignant que cette décision constituait un mépris flagrant des principes du droit international, en particulier du droit à l'autodétermination.
Dans un communiqué rendu public, le gouvernement de la République de Namibie s'est dit «profondément préoccupé et déçu par la récente décision prise par le gouvernement français d'approuver la (prétendue) souveraineté marocaine sur le Sahara occidental».
Cette décision, poursuit le communiqué, «constitue un mépris flagrant des principes du droit international, en particulier du droit à l'autodétermination, une aspiration de longue date du peuple sahraoui».
Ainsi, la Namibie a condamné «dans les termes les plus forts l'occupation continue du Sahara Occidental par le Maroc», rappelant que «la question du Sahara Occidental reste une question de décolonisation et ne peut être soumise à un accord bilatéral contournant les processus des Nations unies».
La Namibie affirme, en outre, que «la position adoptée par l'actuel gouvernement français sape les efforts déployés depuis des décennies par les Nations Unies pour trouver une solution durable, pacifique et juste à la question du Sahara occidental».
«En adoptant la position du Maroc sur l'autonomie totale du Sahara occidental, le gouvernement français s'est rendu complice de l'occupation continue et des violations des droits (...) du peuple sahraoui», déplore le gouvernement namibien dans son communiqué.
«En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies chargé de la lourde responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationales, la décision française est hautement regrettable et va à l'encontre des principes consacrés par la charte des Nations Unies», souligne le gouvernement namibien, insistant sur le fait que «la France a perdu sa crédibilité».
Par ailleurs, le gouvernement namibien «reste résolu et inébranlable dans son soutien indéfectible au droit légitime à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple du Sahara Occidental et prévient que ce type d'action d'un membre puissant du Conseil de sécurité des Nations Unies, motivé par son intérêt national étroit, ne peut jamais légitimer I'occupation étrangère».
Enfin, la Namibie a réaffirmé son engagement dans les processus de paix menés par l'ONU et a dit continuer à œuvrer pour une solution juste et durable à la question du Sahara Occidental.
APS