Devant l’urgence de la situation et afin de réduire le risque d'une éventuelle propagation de la Diphtérie et du Paludisme, ayant affecté trois wilayas du sud, les pouvoirs publics ont pris les devants en prenant les mesures adéquates, assure Abdelhamid Afra, délégué national aux Risques majeurs au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire (MICL).
« Nous sommes en phase de riposte contre la Diphtérie et le Paludisme », a indiqué le représentant du MICL à l’émission « L’invité du jour », de la Chaîne 3 de la Radio Algérie, expliquant que le mécanisme de prévention a été déclenché aussi tôt que l’alerte des maladies transmissibles a été déclenchée. « La phase de riposte est suivie par la phase de relèvement au niveau de certaines wilayas, où la maladie est contenue », enjoint-il.
Les deux plans étaient conjointement mis en branle
Selon M. Afra, tous les intervenants du système sanitaires ont participé, dont l’Institut Pasteur, l’Institut national de santé publique, l’Agence nationale de sécurité sanitaire et le ministère de l’Intérieur, via les collectivités locales qui ont mis en place tous les systèmes de prévention et de veille, ainsi que le système de réponse à travers l’offensive sur les étangs, les marées et marécages où se prolifèrent les moustiques qui sont les vecteurs de ces maladies.
Il s’agit, dit-il, de l’opération de neutralisation des moustiques (ou démoustication, ndlr) au niveau des marées par pulvérisation d’insecticides (par voie aérienne et terrestre) et en éliminant les foyers de prolifération qui s’étendent sur des kilomètres. « Cette mission est assurée par les éléments de l’armée nationale », rappelle l’orateur, au même titre que la lutte antiacridienne et la lutte contre les feux de forêt.
Deux missions mixtes à pied d’œuvre
« Cette opération de neutralisation consiste à remblayer ces foyers à l’effet d’éliminer ces vecteurs de transmission, à mettre en place un système de vaccination et un dispositif de traitement des cas infectés », enjoint l’orateur, indiquant que « dès confirmation des cas, deux missions étaient dépêchées sur les lieux, suivies de deux cargaisons d’aides de toutes sortes ».
Tous les modules du plan préventif ont été mis en alerte, indique M. Afra, soulignant que les moyens adéquats sont mobilisés, à savoir les équipes et les infrastructures médicales, avec les équipements nécessaires, et ce, à travers tous les espaces touchés, à savoir, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar au même titre que Tin Zaoutine, Timiaouine, ou Tamanrasset qui dispose d’un hôpital et des moyens pour affronter de telles situations en pareilles circonstances.
Tous les habitants les zones touchées ont été vaccinés, précise l’invité de la Radio algérienne, ainsi que les personnes venues de l’extérieur.
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