La région d’El-Meniaa a marqué en lettres d’or, à l’instar des autres régions du pays, l’histoire de l’Algérie, confirmant l’adhésion de l’ensemble du peuple algérien à la Révolution à travers tout le territoire national.
La bataille de Hassi-Sakka, un des hauts faits d’armes de la Révolution, a été livrée le 15 octobre 1957 par les Moudjahidine de cette région du Grand Erg occidental, relevant de la zone trois de la wilaya cinq (5) historique, contre les forces coloniales. Un jour mémorable qui rappelle la détermination du peuple algérien à mettre en échec les desseins du colonialisme visant à asseoir sa domination sur le Sahara algérien, le séparer du reste du pays et spolier ses richesses, a témoigné le Moudjahid Messaoud Ben Mohamed El-Ghouti.
Cette bataille fut menée par des militants infiltrés au sein des troupes de méharistes, qui ont répondu à l’appel de la direction du Front de libération nationale à prendre part à la lutte armée, en vue de déjouer le plan colonial tendant à séparer le Sahara du reste du pays.
Prêts à s’impliquer dans la défense de l’intégrité territoriale du pays, ce groupe, ayant mis en place un plan pour neutraliser les troupes coloniales, mena en ce jour du 15 octobre 1957 leur assaut contre la force militaire coloniale, dont les éléments des services de transmissions et ceux de la garde, avant de mettre la main sur un lot important d’armes et de munitions.
Cette action s’est soldée par la mort de 20 soldats français et la récupération d’un important butin d’armes, de dromadaires et de fonds.
Notant également la formation d'une nouvelle unité sous la conduite du Moudjahid Slimane Bensaâd, pour se déployer par la suite à travers le grand Erg Occidental, à El-Meniaa, Timimoun et Adrar.
Revenant sur cette bataille, le coordinateur de l’organisation des enfants de Chouhada, Ahmed Zebiri, a relaté qu’elle a été couronnée par la formation de troupes, sous le commandement du Moudjahid Slimane Bensaâd, chargées des liaisons, de l’armement et de la collecte de fonds, parmi lesquels figurait le Moudjahid Mohamed Boudouaya, issu de Zaouiet Debbagh, auquel fut confiée les collectes des fonds pour l’achat d’armements destinés à approvisionner la lutte armée.
Prenant connaissance d’informations sur la présence de moudjahidine dans la région, les forces coloniales ont lancé, pour resserrer l’étau sur leurs mouvements, un large ratissage et une offensive à travers le grand Erg Occidental, appuyée d’une couverture aérienne, a poursuivi M. Ahmed Zebiri.
Et d’ajouter que des Moudjahidine furent emprisonnés et détenus au niveau des camps de détention d’El-Meniaa, Timimoun, Ouargla, Métlili (Ghardaïa), dont certains allaient succomber sous la torture, alors que d’autres ont réussi à s’échapper, dont le Moudjahid Messaoud Benmohamed El-Ghouti, natif en 1930 de Cherouine (Adrar), et pour lesquels des peines de mort furent prononcées.
Approché par l’APS, Dr. Abderrahmane Nouacer, de l’université d’Adrar, a affirmé que la bataille de Hassi-Sakka, une des épopées ayant marqué l’histoire de la glorieuse guerre de libération nationale, a contribué à la mise en échec des desseins du colonialisme français cherchant à diviser le territoire national et à séparer le Sahara du reste du pays.
Un objectif qu’il n’a pu atteindre, en dépit des cruels et barbares actes et atrocités qu’il a fait subir au peuple algérien, déterminé lui, armé d’une foi inébranlable, à défendre l’intégrité de son territoire, a souligné Dr. Nouacer.