Le peuple sahraoui poursuit sa lutte pour l'indépendance et continue de recueillir davantage de soutien et d'appui autour de sa cause juste, alors qu'il s'apprête à célébrer dimanche le 46e anniversaire de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), avec autant de détermination et de résolution à aller jusqu'au bout de son objectif.
Le 27 février 1976 consacra le début du processus d'édification de l'Etat sahraoui, lorsque le Front populaire de libération de Saguia el-Hamra et Oued Eddahab (Polisario) eut décidé de proclamer la naissance de la RASD après le retrait du colonisateur espagnol suite à la signature des accords de Madrid, le 14 novembre 1975.
Malgré le mépris de l'occupant marocain envers les Sahraouis et ses tentatives d'obstruer les efforts internationaux pour la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, le peuple sahraoui est resté, au fil des ans, attaché à sa cause juste, poursuivant sa lutte pour le recouvrement de son droit inaliénable à l'autodétermination, par des moyens pacifiques, jusqu'à la violation flagrante par le régime marocain de l'accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020, qui l'a contraint à reprendre la lutte armée.
La RASD avait mené, depuis sa création, des "batailles" à tous les niveaux pour accéder à l'indépendance et mettre un terme au pillage de ses richesses par le Makhzen, déployant ainsi des efforts diplomatiques immenses pour faire entendre la voix de son peuple à travers le monde, avec à la clé des victoires éclatantes sur les plans diplomatique et juridique.
La plus récente de ces victoires, diplomatique par excellence, est la participation de la RASD, représentée par son président Brahim Ghali, au 6e Sommet Union africaine (UA)-Union européenne (UE), tenu dernièrement à Bruxelles, consacrant la RASD comme une réalité incontournable malgré les déclarations fallacieuses et les man£uvres de l'occupant marocain.
Au volet juridique, il y a lieu de citer la décision du Tribunal de l'Union européenne (UE) en septembre dernier, portant annulation des deux accords de pêche et d'agriculture Maroc-UE, et élargis au Sahara occidental occupé. Une telle décision impose que "le peuple sahraoui, souverain sur ses richesses, doit être consulté avant toute transaction économique", par l'intermédiaire de son seul représentant légitime, en l'occurrence le Front Polisario.
Une décision qui vient renforcer l'arrêt rendu en 2016 par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), lequel stipule que les accords d'association UE-Maroc ne s'appliquent pas au Sahara occidental, insistant sur le statut "séparé" et "distinct" de ce territoire, inscrit sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU.
Dans une autre position tout aussi importante, le Congrès américain avait décidé de limiter les aides et le financement militaire octroyés au Maroc si le Royaume ne s’engageait pas à "trouver une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental".
Solidarité accrue des peuples libres à travers le monde
L'élan de solidarité et de soutien affiché par les peuples libres en faveur du peuple sahraoui n'a eu de cesse d'augmenter, traduit par les nombreuses visites effectuées par des responsables, politiques et acteurs associatifs étrangers en République sahraouie mais aussi dans les camps de réfugiés, outre les rencontres, conférences et campagnes de mobilisation organisées notamment dans les capitales européennes afin d'inclure la question sahraouie dans les foras internationaux et mettre fin à ce conflit qui n'a que trop duré.
Les camps de réfugiés sahraouis ont reçu, récemment, la visite du vice-ministre des Affaires étrangères du Honduras, Torres Zelaya Gerardo José Antonio, qui a réaffirmé la solidarité de son pays avec le peuple sahraoui et sa juste cause, outre la visite du président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), Francesco Rocca, qui a appelé à sensibiliser la communauté internationale quant à la situation humanitaire des réfugiés.
Ont été également organisés de nombreux forums et événements ayant vu la participation de délégations de différents pays et de diverses appartenances en solidarité avec le peuple sahraoui.
Aussi, plusieurs activités organisées par des partis politiques et des organisations de défense des droits de l'Homme sont tenues presque chaque mois dans le monde pour souligner le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et alerter les autorités locales sur la nécessité du respect du droit international à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination.
Les rassemblements de masse observés dans de nombreuses capitales et grandes villes, en Espagne, Allemagne, Italie, Australie et Autriche notamment, se veulent une autre forme de solidarité avec le peuple sahraoui pour lui permettre d'exercer sa souveraineté sur ses territoires et richesses.