Le Comité norvégien de soutien au peuple sahraoui a exhorté la compagnie maritime norvégienne "Green Reefers" à cesser de participer au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, un territoire en attente de décolonisation.
"Nous vous demandons d'arrêter immédiatement les transports de ces cargaisons", a écrit le Comité dans une lettre adressée à cette compagnie, propriétaire du navire frigorifique "Green Austevoll", utilisé pour le transport du poisson pêché illégalement dans les eaux territoriales du Sahara occidental occupé.
"Nous devons admettre qu'il nous est difficile d'imaginer une pratique commerciale plus problématique que celle à laquelle votre entreprise se livre", a ajouté le Comité dans sa lettre, rappelant à la compagnie maritime la dernière décision de la Cour de justice de l'UE qui a invalidé, définitivement, deux accords commerciaux conclus en 2019 entre l'UE et le Maroc en raison de l'inclusion du Sahara occidental dans ces accords.
Se référant aux arrêts rendus par la haute juridiction européenne qui a jugé que le consentement du peuple sahraoui à la conclusion de ces accords était une des conditions de leur validité, le comité norvégien souligne dans sa lettre que cette pêche dont les produits sont transportés par ce navire, "viole le droit international".
Il avait adressé, par le passé, plusieurs lettres à la compagnie maritime lui demandant de s'engager à ne plus participer à la livraison du poisson pêché dans les mers sahraouis. Des lettres restées sans réponses.
"Ce sont les autorités qui décident des sanctions qui seront appliquées. Nous nous occuperons de suivre leur application", a déclaré récemment le président de l'ONG Green Shipping, Eivind Eidesvik, au quotidien norvégien Dagbladet.
En effet, le gouvernement norvégien déconseille aux entreprises du pays de faire du commerce avec le Sahara occidental occupé. Mais "Green Reefers" participe, depuis plusieurs années, au transport des produits de ce territoire.
"Depuis le début des années 2000, Green Reefers a utilisé ses navires pour transporter des produits issus de ce territoire.
Selon, l'Observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW), un navire de cette compagnie maritime norvégienne a échappé à l'immobilisation en Afrique du Sud, en 2019, alors qu'il transporté une cargaison similaire.
APS