Marocgate : le Makhzen devant la justice belge à l'initiative de militants et journalistes marocains

Le Makhzen devant la justice belge à l'initiative de militants et journalistes marocains
17/12/2024 - 17:46

Des intellectuels et journalistes marocains ont décidé de poursuivre devant la justice belge le régime du Makhzen marocain pour avoir soudoyé des eurodéputés, une affaire connue sous le nom de Marocgate, dans le but de faire passer sous silence les violations des droits humains au Maroc et dans les territoires sahraouis occupés, a rapporté le site la Libre.be, citant le quotidien bruxellois Le Soir.

Selon le média belge, il s'agit notamment de l'opposant Ali Reda Ziane, fils de l'ex-ministre et célèbre avocat marocain, Mohammed Ziane, des journalistes Omar Radi, Soulaimane Raissoumi et Hicham Mansouri, ainsi que du militant des droits de l'homme, Fouad Abdelmoumni.

La source a précisé que «les plaignants ont d'ores et déjà mandaté l'avocat parisien Mohamed Jaite et sa consœur bruxelloise Delphine Paci pour porter leurs constitutions de parties civiles et donc les représenter devant la chambre des mises en accusation qui, à Bruxelles, a la charge de contrôler la légalité de l'instruction ouverte en 2022, faisant savoir que «la première audience aura lieu le 7 janvier prochain».

Cité par le média bruxellois, l'avocate Delphine Paci a noté que les plaignants ont affirmé que les préjudices occasionnés par les actions d'ingérence menées par les (eurodéputés inculpés) et par les organismes grâce auxquels ils sévissaient - dont l'ASBL Fight Impunity - pour favoriser les politiques publiques menées par le Maroc, sont gravissimes».

«Ils ont par exemple légitimé la répression faite à l'égard des militants des droits de l'homme marocains et sahraouis», a ajouté l'avocate.

L'affaire Marocgate qui a défrayé la chronique en 2023, a révélé que le Maroc a recouru à des pots-de-vin pour corrompre des eurodéputés et des responsables au sein du Parlement européen en vue de passer sous silence, d'une part, l'exploitation des richesses du Sahara occidental et, d'autre part, les violations des droits humains tant au Maroc qu'au Sahara occidental.

APS