L'escalade de la violence en République démocratique du Congo (RDC) a forcé de nombreuses personnes, dont certaines étaient déjà déplacées à l'intérieur du pays à la suite de conflits précédents, à se déplacer à nouveau, a déclaré vendredi l'agence des Nations Unies pour les migrations (OIM).
"Des milliers, voire des millions de personnes ont déjà été déplacées par des années de conflit dans l'est de la RDC, et les besoins humanitaires sont criants. Avec l'escalade actuelle des combats à un rythme alarmant, une situation déjà désastreuse ne fait qu'empirer", a indiqué Amy Pope, directrice Général de l'OIM.
Des combats ont éclaté le 23 janvier entre le groupe rebelle M23 et les forces gouvernementales à Goma, Sake et dans certaines régions du Sud-Kivu, notamment à Minova.
"L'escalade de la violence a forcé l’OIM et d’autres agences humanitaires à suspendre leurs opérations dans les zones les plus touchées, interrompant ainsi l’aide vitale à des milliers de personnes", a déclaré l’OIM.
Selon l'agence onusienne, le manque de financement a encore davantage entravé les efforts d’aide, le Plan de réponse humanitaire 2024 n’étant financé qu’à hauteur de 51 %. Le Plan de réponse et de besoins humanitaires pour la RDC pour 2025 nécessite 2,5 milliards de dollars, dont au moins 50 millions de dollars sont nécessaires de toute urgence pour faire face à la crise actuelle.
L’OIM a averti que le retard dans l’acheminement de l’aide pourrait entraîner de nouvelles souffrances pour les communautés touchées.
APS