Farouk Achour : « Transformer le citoyen spectateur en citoyen acteur »  

Farouk Achour : « Transformer le citoyen spectateur en citoyen acteur »  

11/03/2025 - 13:46

Les bilans macabres des accidents routiers se suivent et ne se ressemblent pas. Rien qu’au premier jour de ramadhan 15 personnes ont péri dans sur les routes, indique ce mardi le Colonel Farouk Achour de la Protection civile, rappelant que ce dernier week-end pas moins de 11 morts ont été  enregistrés. 

Et d’ajouter qu’en dix jours du mois sacré, la PC a enregistré 53 morts. « Un chiffre qui dépasse la moyenne mensuelle nationale », précise le chargé des statistiques de ce corps constitué lors de son passage de l’émission « L’Invité du jour », de la chaine 3, de la Radio Algérienne, indiquant que le gros de ces accidents survient à 1heure-1h30 avant le f’tour ou à 6-6h30 du matin.

Urgence d’adapter la méthode de sensibilisation

« C’est ce qui implique, entre autres, la fatigue et la somnolence comme facteurs aidant », note-t-il, ajoutant que cela incite la DGPC à « revoir sa stratégie de sensibilisation « en étroite collaboration avec les partenaires » de la DGPC comme la Police et la Gendarmerie nationale.  

Revenant sur le bilan annuel de 2024, l’intervenant rappelle que ses services ont enregistré pour la même période 65950 accidents dont les plus dangereux sont les collisions frontales avec 49 800 blessés et 15 morts, suivis par les renversements de véhicules avec 29 850 blessés et  14 décédés. Et les personnes heurtées avec 40 077 blessés et 915 décès, auxquels il faut ajouter les accidents liés au transport guidé avec 91 blessés et 35 morts. 

Ces chiffres sinistres ont fait penser la direction générale de la Protection civile de revoir la méthodologie de sensibilisation, omniprésente et sans arrêt durant toute l’année, via des messages et sur les réseaux sociaux.

Le défi de convaincre

« Il est important de renforcer les dispositifs de sensibilisation avec les moyens modernes de communication dont nous disposons », note M. Achour, assurant que « c’est ce qui se fait à travers l’ensemble des actions menées au niveau des services spécialisés dans la sécurité routière au sein des wilayas pour essayer de sensibiliser au maximum ». « C’est faire en sorte d’éviter que cela ne continue », .assure-t-il, appelant les citoyens à « être à l’écoute de ces chiffres qui interpellent chacun de nous et surtout aux orientations des services de la sécurité routière ».

 « Notre défi est de convaincre quant au respect du code de la route », souligne l’invité de la chaine 3. D’où, dit-il, « il faut d’abord s’atteler à mettre en place une stratégie qui porte ce défi de convaincre en tentant d’adapter nos méthodes pour être plus performants sur le terrain ».

En deuxième axer l’effort sur la formation, fait-il savoir. « Nous formons énormément d’intervenants sur le secourisme routier. Une spécialité que nous avons beaucoup développée à travers une formation de qualité au profit de nos agents », souligne-t-il, insistant sur st les « secours par anticipation ».

Renforcer les dispositifs de secours

« Nous avons une cartographie des risques où il ya des postes de secours routiers. C’est l’une des réponses que nous sommes en train de mettre en place. »

Il s’agit, selon lui, d’adapter également ces secours aux situations de congestion des routes et de ce fait, Il révèle que sa direction a prévu des agents de secours sur motos qui interviennent dans les deux sens de la route pour arriver rapidement sur le lieu de l’accident.

La médicalisation des secours est aussi importante, car, explique Farouk Achour, la prise en charge précoce d’un accident est un facteur déterminant quand il s’agit de polytraumatisés. C’est ce qui apporte une réponse efficace pour limiter les décès et limiter aussi les handicapés.

Ces unités motocycles interviennent dans les dix minutes qui suivent l’accident, précise le responsable de la communication et les statistiques à la DGPC, affirmant que cette dernière s’attèle à assurer « la formation de secouristes dont l’objectif est de transformer le citoyen spectateur en citoyen acteur qui agit et peut sauver une vie ».

Cette formation de 21 jours est disponible au niveau de toutes les unités de la Protection civile.

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