Après trois ans de sa création en 2022, l’Observatoire national de la société civile (ONSC) met le cap sur la formation des associations activant sous sa coupe. Son président, Noureddine Benbraham plaide pour « le renforcement de ce corps afin qu’il accomplisse le rôle qui lui sied ».
Découlant de la volonté politique de fixée par le président de la République consistant à promouvoir la démocratie participative au sein de la société algérienne, le challenge est, selon le président de l’Observatoire est « d’amorcer cette mutation au sein de la société en interne et à l’international ».
La société civile doit récupérer le rôle qui était le sien comme force de proposition, voire un partenaire entier de l’administration et des pouvoirs publics. Pour lui « le Challenge est de donner place à la société civile d’une manière à la rendre disponible et prête à assumer son rôle ».
L’observatoire, explique l’intervenant à l’émission « L’Invité du jour » ne fait pas que fédérer administrativement les 1 400 associations, mais œuvre à les accompagner pour hisser leurs compétences afin d’accomplir la mission qui est la leur, à savoir « changer le mode de gouvernance, dont les associations sont partie prenantes telle que prôné par le président Abdelmadjid Tebboune.
Pour ce faire, l’invité de la chaine 3, de la Radio algérienne, veut inculquer cette culture associative dans le cadre de la démocratie participative en tant que qu’acteurs qui travaillent pour assurer la mutation sociale souhaitée par les Algériens.
Il s’agit, dit-il, « de répond à un plaidoyer pour cette nouvelle gouvernance selon un concept local où le citoyen devient le pivot de l’action socioéconomique dont les associations expriment ses doléances ».
Renforcer la société civile par la formation continue
Cependant, Benbraham déplore que plusieurs associations et fondations que fédère l’Observatoire n’aient pas bénéficié d’aucune formation (GCP, GDF, la gestion locale, l’utilisation des TIC, etc.). Des outils nécessaires, voire indispensables pour actionner cette transformation de la société.
L’invité de la radio impute ce déficit « au manque de structures spécialisées » en Algérie pour prendre en charge ce volet d’« accompagnement d’une manière professionnelle ».
« On doit les outiller pour qu’elles puissent établir leurs feuilles de route pour assumer leurs missions », insiste-t-il, citant en exemple du module « le building capacity » qui est un module universel enseigné assuré au niveau international à toutes les associations, fondations et ONG du monde.
« C’est l’éducation de base pour la société civile, en matière de renforcement et d’accompagnement », martèle-t-il, de les intégrer dans le monde de la gouvernance participative, et ce, au niveau de la wilaya, de la commune, pour le plaidoyer, la gestion de projets à impact social et économique pour la population.
Recadrer la loi-cadre sur les associations
Ainsi, enchaine-il, renforcer la société civile par la formation adéquate, c’est la rendre un partenaire entier, faisant sienne l’approche du président de la République selon laquelle « la société civile est le socle, voire un élément fondamental, dans l’œuvre de la restructuration d’un Etat ».
« Cette culture associative favorise un climat de paix et de non-violence de par sa participation dans la lutte contre les fléaux sociaux », souligne l’orateur
L’observatoire, réitère-t-il, est disponible à « donner de l’accélération à ce corps citoyen pour relever des défis », appelant à revoir la loi sur les associations, qui doit, selon sa suggestion, « avoir un package de motivations et pas uniquement des balises d’interdits et de sanctions ».