L'Iran poursuivait, mercredi, ses tirs de missiles et de drone contre l'entité sioniste en représailles aux attaques de celle-ci sur son sol et compte répondre de façon «très ferme» aux agressions sionistes, qui constituent «une menace sérieuse» pour la sécurité internationale.
Le corps des Gardiens de la Révolution islamique d'Iran a affirmé avoir tiré des missiles hypersoniques vers l'entité sioniste à la sixième nuit de la riposte aux agressions sionistes contre l'Iran.
L'armée iranienne a mené «la onzième vague de la fière opération Promesse Honnête 3 en utilisant des missiles «Fattah-1», des missiles balistiques hypersoniques de portée intermédiaire dévoilés en 2023, a indiqué le Corps des Gardiens de la République dans un communiqué, diffusé par la télévision iranienne.
La veille, le corps des Gardiens de la Révolution islamique d'Iran avait affirmé avoir lancé une nouvelle attaque de missiles et de drones contre l'entité sioniste. «Cette nouvelle attaque (la dixième du genre) a ciblé des objectifs spécifiquement déterminés en profondeur», avait-il précisé, cité par l'agence de presse iranienne Irna.
Plus tôt dans la journée de mardi, le service des relations publiques du Corps des Gardiens de la Révolution islamique a affirmé que ses forces «ont ciblé avec succès le centre du renseignement militaire de l'armée sioniste, ainsi que le centre de planification des opérations d'assassinat et d'actes terroristes de l'entité sioniste (le Mossad)».
Dans le cadre des pertes infligées à l'entité sioniste, la défense aérienne des forces armées iraniennes a abattu mardi un avion de combat de l'armée sioniste à Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran, selon Irna.
Appels à condamner l'agresseur sioniste
Lancées vendredi dernier, les agressions sionistes contre l'Iran ont fait plus de 220 martyrs et des centaines de blessés, ainsi que des dégâts matériels importants, notamment le ciblage lundi du siège de la télévision iranienne ainsi que plusieurs hôpitaux du pays. De son côté, Téhéran a promis de riposter et de bombarder l'entité sioniste sans relâche jusqu'à la fin des attaques.
Dans ce contexte, l'ambassadeur iranien auprès des Nations unies à Genève, Ali Bahreini, a affirmé mercredi que «l'Iran est déterminé à répondre aux attaques» sionistes. «Nous répondrons très sérieusement et fermement, et c'est ce que nous faisons maintenant», a-t-il soutenu.
«Personne ne doit s'attendre à ce que l'Iran fasse preuve d'une quelconque retenue. (...) L'Iran répondra très fermement. Et nous mettrons fin à l'agression par tous les moyens», a assuré le diplomate, lors d'une conférence de presse à Genève, tout en promettant une réponse «proportionnée».
L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens. «Quand vous regardez les positions des différents pays - les pays occidentaux, les pays européens - non seulement ils ne condamnent pas les attaques et l'agression, mais ils essaient de justifier l'agression par des allégations infondées, par des excuses infondées. C'est honteux», a-t-il affirmé.
Dans le même sens, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, a déclaré mardi soir que l'Union européenne (UE) devrait «condamner» l'entité sioniste et l'exhorter à mettre fin à ses agressions et crimes de guerre contre les Iraniens, réagissant ainsi à l'appel à «la désescalade» lancé par l'UE sur l'agression sioniste en cours contre l'Iran.
Le porte-parole a répondu : «La désescalade ne peut se produire sans condamner l'agresseur et ses crimes de guerre».
Pour sa part, l'ambassadeur d'Iran en Grande-Bretagne, Ali Moussavi, a dénoncé l'agression sioniste comme «une violation flagrante de la Charte des Nations unies et des principes fondamentaux du droit international» et «une menace sérieuse» pour la sécurité internationale.
S'exprimant lors d'une réunion de la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes mardi, Mousavi a déclaré que «cet acte terroriste et criminel est totalement illégal et constitue une violation de toutes les lignes rouges».
L'entité sioniste a «frappé des infrastructures civiles, des bâtiments résidentiels, des hôpitaux et des raffineries de pétrole, entraînant la mort de plus de 220 citoyens et près de 1500 blessés», a déploré le diplomate.
Et de réaffirmer aussi : «L'Iran a le droit de défendre son peuple et son intégrité territoriale comme le stipule l'article 51 de la Charte des Nations unies», ajoutant que Téhéran «a exhorté les Nations unies et les Etats indépendants à condamner explicitement cette agression et à contraindre (l'entité sioniste) à cesser ses crimes».
Quant au Guide de la révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, il a déclaré que son pays «ne fera jamais de compromis» avec l'entité sioniste. «Nous devons traiter avec force l'entité terroriste sioniste», a-t-il écrit mercredi dans un message sur les réseaux sociaux.