Les dépôts bancaires relevant de la finance islamique ont atteint 506 milliards de dinars, dont une grande partie a servi au financement de projets, a indiqué jeudi le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred.
Lors d'une séance plénière de questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par le vice-président de l'institution, Zouhaier Nasri, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, M. Bouzred a estimé que ce chiffre était considérable, précisant que 437 milliards de dinars de ces dépôts avaient servi au financement de projets et d'opérations commerciales.
Il a, dans ce cadre, fait état de l'ouverture de plus de 745.000 comptes au titre de la finance islamique jusqu'à septembre 2024.
Mettant en avant les différentes mesures prises ces dernières années en faveur de la finance islamique, le ministre a fait savoir que l'Algérie compte désormais 12 banques proposant des services de finance islamique, dont deux (2) exclusivement dédiées à ce type de services, sur les 20 banques en activité à travers le territoire national.
Jusqu'à fin 2024, ces banques comptaient 87 agences spécialisées et 861 guichets de finance islamique, dont 700 guichets relevant de banques publiques, a-t-il précisé, ajoutant que ses services "envisagent la création d'une banque publique dédiée exclusivement à la finance islamique".
Le lancement de Sukuk souverains à l'avenir et la création de compagnies d'assurance Takaful permettront au secteur de couvrir l'ensemble des opérations bancaires relevant de la finance islamique, a-t-il dit.
En réponse à une question sur la lutte contre le blanchiment d'argent, le ministre a souligné l'engagement de l'Algérie à se conformer aux normes internationales, rappelant les multiples mesures prises par l'Etat dans ce cadre ces dernières années, notamment la création, en 2020, d'un comité national d'évaluation des risques de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive.
Ce comité a contribué à la prise en charge des réserves et recommandations contenues dans le rapport de l'évaluation mutuelle du Groupe d'action financière (GAFI) de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), et participé à la rédaction d'un rapport national qui sera soumis au même groupe.
APS