Bendjama alerte sur la situation désastreuse des enfants à Ghaza et exige une réponse «plus vigoureuse» à la crise

Amar Bendjama, représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies
26/06/2025 - 09:48

Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, a alerté, mercredi à New York, sur la situation désastreuse des enfants à Ghaza, exigeant une réponse «plus vigoureuse» à la crise sans précédent qui secoue l'enclave palestinienne.

«Le rapport dont nous sommes saisis» a explicitement désigné l'entité sioniste comme «responsable des plus hauts niveaux de violations graves en 2024. Malgré la situation désastreuse à Ghaza, la réponse de la représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés a été étonnamment insuffisante», a-t-il déploré devant les membres du Conseil de sécurité lors du débat public annuel sur les violations des droits des enfants en temps des conflits armés.

M. Bendjama a estimé que la représentante «a fait remarquablement peu de déclarations publiques sur la situation à Ghaza», se demandant «comment peut-on ignorer les 7.188 violations graves vérifiées et attribuées» aux forces sionistes ?

Il a précisé que ces chiffres incluent «plus de 2000 cas vérifiés de meurtres et de mutilations, plus de 500 attaques contre des écoles et 148 attaques contre des hôpitaux», ainsi que «plus de 5.000 cas confirmés de refus d'aide humanitaire en Cisjordanie et 2263 à Ghaza».

«Il ne s'agit là que de violations vérifiées par le bureau de la représentante spéciale. Il est évident que la réalité est bien plus sombre», a-t-il fait remarquer.

Relevant que les déclarations de la représentante spéciale «sont loin d'être à la hauteur de la condamnation ferme et soutenue que justifie l'ampleur considérable de la crise», il a relevé que «cet engagement public limité (de la représentante) contraste fortement avec la détérioration rapide de la situation sur le terrain, où le droit à la vie des enfants à Ghaza est bafoué à chaque instant».

M. Bendjama a rappelé que la communauté humanitaire, en particulier l'UNRWA, n'a cessé de dénoncer la situation désastreuse à Ghaza, notant que «plus de 50.000 enfants ont été déclarés morts ou blessés ces 18 derniers mois, dont 1.309 tués et 3.738 blessés depuis la violation du cessez-le-feu en mars 2025».

Il a ajouté que «5.000 enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition aiguë en mai. Une augmentation de près de 50% par rapport à avril et de 150% par rapport à février, avec une augmentation de 146% des cas de malnutrition aiguë sévère depuis février» et que «la moitié des 1,9 million de personnes déplacées à l'intérieur de Ghaza sont des enfants».

Le représentant algérien a indiqué, en outre, que «les enfants à Ghaza n'ont plus accès à l'eau et à l'assainissement en raison des dommages ou de la destruction des systèmes essentiels», pointant du doigt l'absence de visite de la représentante spéciale de l'ONU à Ghaza depuis le début du conflit.

APS

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