Un film documentaire retraçant le parcours de la pédagogue et auteure Djouher Amhis Ouksel a été projeté, samedi soir à Alger devant le public.
L'œuvre singulière de «Na El Djouher», ainsi judicieusement consacrée dans ce documentaire, a été projetée à la cinémathèque d’Alger, en présence de son directeur Adel Mekhalfia, de directeur du Centre algérien de développement du cinéma (CADC), Zineddine Arkab, du scénariste et réalisateur de ce film, Ali Mouzaoui, du cinéaste Amar Tribèche et de l’universitaire et critique de cinéma, Ahmed Bedjaoui.
Extrait de 30 heures d'enregistrement, ce film intitulé «Et si on parlait de toi» revient, en 52 minutes, sur le dévouement singulier de Djouher Amhis Ouksel dans différents volets de sa vie en tant qu’enseignante, pédagogue et auteure.
«Na El Djouher était de ces personnages émouvants qui ont beaucoup de choses à dire, indispensables à nos vies et à la construction d’une société moderne», a expliqué Ali Mouzaoui.
Dans une vision poétique aux élans de méditation et de philosophie, le propos de Djouher Amhis Ouksel a été accompagné par des scènes d’illustration, servies par les jeunes comédiens, Rachid Ait Chekdid, Hayet Tadjer et Damia Derrab et tournées à des endroits réveillant des souvenirs intenses et sur des lieux somptueux.
Classée dans la lignée «des femmes qui ont parlé et qui ont dit les choses», à l’instar de Taos Amrouche, Assia Djebbar et d’autres encore, Djouher Amhis Ouksel, demeure, selon Ali Mouzaoui, «l’exemple le plus
fascinant parmi les parcours féminins algériens», constituant «une mémoire lucide et une conscience vivante au service de la jeunesse de son pays».
Dans ce film-documentaire, qualifié de «chef d’œuvre» par le réalisateur Amar Tribèche, Djouher Amhis Ouksel rappelle sereinement que la mort est la fin naturelle d’un parcours de vie, «se riant du temps qui passe», pour vivre pleinement l’instant présent et apprécier «chaque minute à sa portée».
APS