La sélection nationale de football tentera, ce vendredi à 18h00 (heure locale et algérienne) au stade de Japoma (Douala), de réussir son match aller des barrages de la Coupe du monde 2022, face à son homologue camerounaise, dans un match aux multiples contraintes.
Deux mois après, les Verts sont de retour à Douala, théâtre de leur débâcle lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN 2021). Un lieu où les Algériens ont perdu leur titre de champion d’Afrique.
Depuis, de l’eau à coulé sous les ponts et le commando de Djamel Belmadi est bien déterminé à faire table rase du passé, non sans retenir les leçons, pour amorcer un nouveau départ et ajouter le nom de l’Algérie à la liste prestigieuse des nations devant prendre part au prochain mondial au Qatar.
Conjurer le sort et vaincre le signe indien
Clairement, le Cameroun n’est pas un adversaire qui réussit à l’Algérie et les chiffres sont là pour nous le rappeler. Pire encore, il serait beaucoup plus logique, et adéquat, de parler de bête noire, plutôt que d’autre chose.
Et pour cause, l’Algérie n’a jamais battu le Cameroun. Les deux nations se sont croisées à sept reprises et les Lions indomptables mènent très largement au score. Depuis leur première empoignade à la CAN de 1984, soldée par une victoire aux tirs au but des Camerounais, ces derniers se sont imposés à quatre autres reprises (1986, 1998, 2000 et 2017).
Ainsi, les statistiques parlent en faveur des protégés de Rigobert Song, invaincus chez eux depuis 18 an (51 matchs), néanmoins, il y a un début à tout, et les camarades de Mahrez seraient bien inspirés de conjurer le sort et vaincre le signe indien à Japoma, là où leur exceptionnelle série d’invincibilité a pris fin.
Les Verts avec un effectif au complet, mais remanié
Pour cette 8e confrontation de l’histoire entre Camerounais et Algériens, en match officiel, les Verts vont se présenter à Douala avec un effectif au complet. Cependant, le coach national a opéré pas mal de changements dans son effectif avec l’absence d’un certain nombre de joueurs ayant été de la partie lors de la dernière campagne africaine, à l’image de l’attaquant Baghdad Bounedjah.
Outre la non-convocation de l’avant-centre de la formation qatarie d’Al Saad, des éléments comme Saïd Benrahma, Adem Zorgane, Farid Boulaya ou encore Ilyes Chetti ont sauté de la liste, au moment où d’autres ont fait leur come-back, à l'image de Adlène Ghedioura, Rachid Ghezzal et Ishak Belfodil.
À noter également la première convocation du fer de lance d'Al Wakrah (Qatar), Mohamed Benyettou, ainsi que celle de l’arrière gauche de l'ES Sahel (Tunisie), Youcef Laouafi.
Bondo, l’autre obstacle pour les Verts ?
À Japoma, il semblait bien que les Algériens vont devoir prendre en ligne de compte un autre aspect pour voir leur mission aboutir. Outre l’adversaire en lui-même, la qualité de la pelouse et leurs vieux démons, les Verts doivent, également, faire très attention à Joshua Bondo, l’arbitre de la partie.
En effet, la commission d’arbitrage de la Confédération africaine de football (CAF) a jeté son dévolu sur le referee Botswanais pour officier cette partie. Une désignation qui a fait couler beaucoup d’encre et qui n’a pas été du goût de la Fédération algérienne de football (FAF). Cette dernière a d’ailleurs tenté de récuser celui dont la prestation a été très largement critiquée lors de la confrontation du Onze national face Burkina Faso, disputée le 16 novembre à Marrakech (Maroc), toutefois, la requête de la FAF a été tout simplement rejetée.
Qu'à cela ne tienne ! Les Algériens ont plein conscience de l’ampleur de la tâche et de tous les obstacles à surmonter. Pour le seconder, Bondo sera assisté du Tchadien Issa Yaya et du Mozambicain Arsénio Chadreque Maringule. De son côté, le Seychellois Bernard Hensel Camille sera le quatrième arbitre, tandis que les Espagnols, Aléjandro José Hernandez et José Luis Munuera Montero, seront aux commandes de la Var.
« On a beaucoup perdu dans ce stade-là. C’est là où on veut renaître »
Quoi qu’il en soit, les Verts à leur tête, le coach Djamel Belmadi sont gonflés à bloc et prêts à relever le défis et revenir de Douala avec un résultat positif, afin d’aborder le match retour dans les meilleurs conditions qui leur permettront de décrocher une nouvelle participation à la plus prestigieuse des compétitions. «On a beaucoup perdu dans ce stade-là (Japoma, ndlr). C’est là où on veut renaître. On ne cherche plus de situations défavorables. Tout simplement, il faut se qualifier, sans se soucier ni du terrain ni de l'arbitre […] Il y a de l'enthousiasme et de l'envie de se qualifier », a indiqué Belamdi avant le départ pour Malabo (Guinée Equatoriale), où le Club Algérie a effectué son stage d’acclimatation et de préparation pour le premier acte de cette double confrontation.