Mélenchon : la stratégie du choc avec le gouvernement algérien ne mènera nulle part

LFI
09/08/2025 - 17:28

La stratégie du choc avec le gouvernement algérien ne mènera nulle part, assure le fondateur de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon qui critique «l'agressivité» des gouvernants français à l'égard de l'Algérie.

Dans un texte publié sur son blog, le leader politique français a noté que l'agressivité des gouvernants français à l'égard de l'Algérie «afflige, inquiète et désespère», estimant que «la stratégie du choc avec le gouvernement algérien ne mène nulle part. Elle renouvelle les mirages lamentables du passé».

«L'âge des colonies et de la suprématie européenne est fini, bien fini et tant mieux», martèle-t-il, critiquant la politique du Président français aussi bien à l'égard de l'Algérie que de l'Afrique dans sa globalité.

«Après avoir fait expulser la France de presque toute l'Afrique, Macron a décidé d'accompagner les provocations de son ministre de l'Intérieur contre l'Algérie (...) et en poussant les Français au divorce avec le Maghreb, la Macronie commet une faute dont notre pays ne se relèvera pas aussi facilement que le croient ses élites gouvernementales obtuses et les divers lobbys à l'œuvre chacun pour (sa) petite cuisine», a-t-il ajouté.

Selon lui, «il n'y a pas d'avenir durable pour la France sans ou contre le Maghreb et ses peuples. Car si les indépendances ont mis fin aux divers avatars de la colonisation, fort heureusement, ils n'ont pas mis un terme à l'appétit que les peuples ont pour la fraternité mutuelle. Que cela plaise ou pas aux recroquevillés et rabougris de toutes les variétés politiques françaises, nos peuples sont familialement, culturellement, économiquement et spirituellement intriqués».

Il a affirmé, dans ce contexte, que «la politique de Retailleau à laquelle Macron s'est soumis, est une violence insupportable. Elle ne mène nulle part sinon à de nouvelles déroutes et blessures».

Rappelant, par ailleurs, que l'Algérie «est le mirage mortel des rêves de puissance des impuissances politiques des dirigeants français depuis 1830», Mélenchon a précisé que «les objectifs fixés à travers l'occupation de l'Algérie, notamment celui de retrouver une gloire perdue, menèrent à un échec».

«La résistance des Algériens commença sitôt l'invasion. Et sous une forme ou sous une autre, elle ne se relâcha jamais jusqu'à l'indépendance de 1962», a-t-il mentionné.

APS

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APS