Chargé par le président de la République, Sifi Ghrieb appelle le CNESE à formuler des propositions concrètes pour enrichir les politiques publiques

افتتاح أشغال الجمعية الأولى للمجلس الوطني الاقتصادي والاجتماعي  والبيئي
20/10/2025 - 15:04

Le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, a appelé ce lundi à Alger le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) à soumettre des propositions concrètes susceptibles de contribuer à l’enrichissement du processus d’élaboration des politiques publiques, soulignant le rôle de cette institution dans le renforcement du dialogue social et de la concertation élargie entre les différents acteurs économiques et sociaux du pays.

Cette déclaration a été faite dans une allocution prononcée par M. Ghrieb, chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de l’ouverture des travaux de la première assemblée générale du Conseil, tenue au Palais des Nations (Alger), et consacrée à l’installation des membres pour le mandat 2025–2029.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que de responsables d’institutions et d’organismes nationaux, du président du Conseil pour le renouveau économique algérien, Kamel Moula, du président du Conseil économique et social jordanien, et du vice-président de l’Union des conseils économiques et sociaux arabes et institutions similaires, Moussa Shteiwi.

M. Ghrieb a expliqué que, dans le cadre du projet national ambitieux de diversification de l’économie, il est attendu du Conseil qu’il travaille en harmonie avec les différentes institutions pour renforcer le dialogue social, organiser une concertation élargie entre les acteurs économiques et sociaux, et mobiliser l’expertise pour enrichir l’élaboration des visions nationales de développement global à travers des propositions concrètes, scientifiques et pratiques, capables d’accompagner les transformations nationales et internationales.

Il a indiqué que grâce à la diversité de sa composition et à l’expertise de ses membres, le Conseil est devenu un espace consultatif et de prospective «par excellence», ayant pour vocation d’appuyer les pouvoirs publics dans la conception et l’évaluation des politiques publiques, «à travers des avis scientifiques fondés sur l’étude et l’analyse».

Dans ce cadre, M. Ghrieb a souligné que le renforcement du rôle du Conseil dans l’élaboration et l’évaluation des politiques constitue un choix réfléchi pour accompagner les mutations nationales et relever les grands défis induits par la conjoncture géopolitique mondiale et les transformations économiques internationales.

Le Premier ministre s’est dit confiant que le Conseil, dans sa nouvelle composition, constituera une «force de proposition et une boussole de prospective» pour accompagner les réformes nationales et soutenir les efforts visant à bâtir une économie nationale forte, diversifiée et durable.

Il a affirmé que la réussite face aux défis actuels et futurs «dépend de notre capacité à œuvrer collectivement et à ancrer une culture de dialogue et de coopération entre les différentes institutions, de manière à mobiliser les énergies et compétences nationales pour contribuer au développement de notre économie».

Réformes pour renforcer la résilience de l’économie dans le cadre d’un modèle de développement efficace

Le Premier ministre a affirmé que l’Algérie œuvre aujourd’hui à réaliser un développement durable fondé sur une économie diversifiée, ce qui exige un redoublement d’efforts pour concrétiser la vision du président de la République, axée sur la transparence, la bonne gouvernance, la diversification de la base productive, la promotion de l’innovation, la valorisation du capital humain et l’accompagnement de la transition vers une économie verte.

Il a ajouté que l’installation de la nouvelle composition du Conseil constitue la concrétisation de la forte volonté du président de la République de promouvoir le rôle du Conseil comme composante essentielle du système de gouvernance nationale.

Il a rappelé, à cet égard, l’attention particulière portée au Conseil dans le cadre des réformes constitutionnelles et institutionnelles initiées par le président de la République, qui ont consolidé son rôle en tant que véritable mécanisme de prospective, de proposition et d’espace de dialogue autour des enjeux relevant de son champ de compétence, en plus d’être un cadre approprié pour l’exercice de la démocratie participative.

Il a poursuivi en affirmant que «l’État, face à la conjoncture mondiale actuelle, a veillé à prendre les mesures nécessaires pour adapter notre économie nationale aux mutations en cours et atténuer leurs effets sur le niveau de vie des citoyens, à travers des réformes profondes visant à renforcer la résilience de l’économie et à consolider la justice sociale comme pilier fondamental d’un modèle de développement efficace».

Cette approche anticipative et intégrée a permis d’enregistrer des avancées significatives ces dernières années dans divers domaines, notamment à travers la mise en place de bases solides pour le décollage industriel, qui viendra renforcer la contribution de ce secteur vital au produit intérieur brut et à la diversification des exportations nationales, notamment par des projets stratégiques structurants d’exploitation et de transformation des ressources naturelles et minières, a ajouté M. Ghrieb.

Il a également affirmé que l’Algérie connaît une dynamique «exceptionnelle» dans le domaine de l’énergie à travers le développement des infrastructures, le renforcement des capacités nationales dans la valorisation des hydrocarbures et le développement de l’industrie de transformation, notamment dans la pétrochimie, ainsi que des projets ambitieux dans le domaine des énergies renouvelables, qui permettront sans aucun doute une transition souple vers un modèle énergétique durable.

Le Premier ministre a également salué les progrès enregistrés dans le secteur agricole ces dernières années, devenu l’un des moteurs principaux de l’économie nationale, notamment dans les cultures stratégiques qui connaissent une progression importante. Il a souligné que les pouvoirs publics œuvrent à renforcer le caractère social de l’État à travers des politiques sociales ambitieuses visant à promouvoir les soins de santé, l’éducation, le logement et à protéger le pouvoir d’achat.

APS

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