La ministre d'Etat soudanaise au Bien-être social, Salma Ishaq, a révélé que les Forces de soutien rapide (FSR) ont tué 300 femmes au cours des deux premiers jours suivant leur entrée dans El-Fashir, capitale de l'Etat du Darfour-Nord, dans l'ouest du Soudan.
«Les FSR, en conflit avec l'armée soudanaise depuis avril 2023, ont tué 300 femmes durant les deux premiers jours de leur entrée à El-Fashir», a déclaré dimanche Ishaq, ajoutant que les victimes avaient été «soumises à des agressions sexuelles, des violences et des actes de torture».
La ministre a précisé que «toute personne quittant El-Fashir en direction de Tawila (au Darfour-Nord) court un risque, car la route El-Fasher–Tawila est devenue une véritable route de la mort».
Et de poursuivre: «Des familles se trouvent encore à El-Fashir, où elles continuent de subir des enlèvements, des tortures, des humiliations et des violences sexuelles».
Ishaq a souligné que «ce qui s'est passé à El-Fashir relève d'un nettoyage ethnique systématique, un crime majeur dont tout le monde se rend complice par son silence».
Le 26 octobre, les FSR ont pris le contrôle d'El-Fashir et commis des massacres contre les civils, selon des organisations locales et internationales, alors que de nombreuses voix alertent sur un risque d'enracinement de la partition géographique du Soudan.
Le conflit au soudan a fait 20.000 morts et plus de 15 millions de déplacés internes et réfugiés, selon les rapports des Nations unies et de sources locales.
APS
Radio Algérienne











