Radio Algérienne
Les ministres des Affaires étrangères de dix pays d'Europe, d'Amérique du nord et d'Asie ont exprimé mardi leur vivre préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire à Ghaza, appelant l'entité sioniste à ouvrir les points de passage afin d'accroître l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.
«Les civils à Ghaza sont confrontés à des conditions épouvantables, marquées par de fortes pluies et une chute brutale des températures», ont écrit les ministres de ces dix pays parmi lesquels figurent le Canada, le Danemark, l'Islande, le Japon et la Norvège dans un communiqué conjoint publié par le ministère britannique des Affaires étrangères.
«1,3 million de personnes ont toujours besoin d'un abri d'urgence. Plus de la moitié des établissements de santé ne fonctionnent que partiellement et souffrent d'une pénurie de matériel et de fournitures médicales essentiels», ajoute le communiqué, soulignant que «l'effondrement total des infrastructures d'assainissement expose 740.000 personnes à des risques d'inondations toxiques».
Les chefs de la diplomatie de ces pays ont notamment rappelé que «le 19 décembre, le Comité indépendant pour la prévention de la famine (IPC) a publié son dernier rapport, qui indique que malgré une certaine amélioration depuis les rapports alarmants faisant état de famine en août, la situation demeure désespérée».
«La majorité de la population de la bande de Ghaza est confrontée à une grave insécurité alimentaire», ont-ils alerté, relevant que même si le volume d'aide acheminée dans l'enclave palestinienne a augmenté depuis le cessez-le-feu, «la réponse reste fortement entravée par des obstacles persistants à l'accès humanitaire».
Dans ce contexte, ils ont sommé l'entité sioniste de «garantir aux ONG internationales la possibilité d'opérer à Ghaza de manière durable et prévisible et de veiller à ce que l'ONU et ses partenaires puissent poursuivre leur travail vital».
Les ministres des Affaires étrangères ont, en outre, appelé l'entité sioniste à «lever les restrictions injustifiées sur les importations de biens à double usage, notamment les équipements médicaux et d'abris dont on a un besoin urgent ainsi qu'à ouvrir les points de passage et d'accroître l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza».
Depuis début décembre, les tempêtes ont fait 17 morts, dont quatre enfants, dans la bande de Ghaza où près de 90% des abris destinés aux personnes déplacées ont été inondés.
