Conseil de sécurité : le Maroc a voulu imposer le projet d'«autonomie » comme cadre exclusif et unique de règlement de la question sahraouie, mais n'y est pas parvenu

أحمد عطاف 02 - 11
03/11/2025 - 07:36

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a affirmé que le Maroc, lors de la séance du Conseil de sécurité de l'ONU, tenue vendredi dernier sur la question du Sahara occidental, a voulu imposer le projet dit de «l'autonomie» comme cadre exclusif et unique de recherche d'une solution à la question sahraouie, mais n'y est pas parvenu, précisant que la résolution finale évoque «l'autonomie», mais en mentionnant également d'autres alternatives, notamment celle proposée par les Sahraouis.

Dans un entretien accordé à la chaîne AL24 NEWS, M. Attaf a indiqué que le Royaume du Maroc a voulu, cette fois-ci, lors de la séance de vendredi dernier, saisir cette occasion pour tenter un passage en force concernant la question du Sahara occidental, afin de faire avancer ses visées historiques connues.

Plus précis, M. Attaf a indiqué que ces visées consistent, en premier lieu, à éliminer la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), « soit en la démantelant ou en la dissolvant, soit en opérant un changement radical de son mandat ».

En deuxième lieu, a-t-il ajouté, il s'agit  d'imposer le projet dit de +l'autonomie+ comme cadre exclusif et unique pour la recherche d'une solution à la question sahraouie ».

En troisième lieu, poursuit M. Attaf, le Maroc vise à supprimer définitivement le principe du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.

A l'examen du projet initial, les visées marocaines se dégageaient avec évidence, ce qui a suscité une réaction défavorable contre le projet de résolution de la part de nombreuses délégations, pas seulement celle de l’Algérie. D’ailleurs, huit pays ont présenté des amendements contre le projet de résolution, qu'ils jugeaient inéquitable, injuste et totalement partial, favorisant une seule thèse au détriment de l'autre partie», a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : «Le Maroc n'a pas réussi à imposer le projet d'+autonomie+ comme solution exclusive à la question sahraouie. La résolution finale évoque +l'autonomie+, mais elle mentionne aussi d'autres alternatives, notamment celle avancée par les Sahraouis. Le jeu politique et diplomatique reste donc ouvert : d’un côté, il y a la proposition d'+autonomie+, et de l’autre, des solutions alternatives présentées par la partie sahraouie, qui demeurent sur la table».

S’agissant de la situation après l’adoption de la résolution, le ministre d’Etat a précisé que la Mission onusienne (MINURSO) n'a pas été dissoute ni démantelée, et qu’il n’y a pas eu de révision de son mandat. Bien au contraire, a-t-il ajouté, «le projet initial prévoyait une prolongation de trois mois supplémentaires pour la mission, mais le délai a finalement été porté à une année, ce qui constitue un renouvellement normal, comme cela a toujours été le cas».

APS

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