Saïd Ayachi : « La résolution 27/97 réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination » 

Saïd Ayachi : « La résolution 27/97 réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination » 

06/11/2025 - 12:02

Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi, a indiqué ce jeudi que les membres du Conseil de sécurité ont bien fait comprendre qu’il y a nécessité et obligation incontournables de consulter le peuple sahraoui quant au choix de son destin.

Pour le dernier hôte de la semaine de l’émission « L’invité du jour », de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, « la consultation référendaire est l’unique voie légale afin de permettre aux Sahraouis de choisir librement leur destin, et ce, sous les auspices des Nations unies et de l'Union africaine ».

Revenant sur la résolution 27/97 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, M. Ayachi a expliqué pourquoi elle a fait couler beaucoup d’encre et toute l’agitation et l’incompréhension qu’elle a suscitée.

Selon lui, la résolution, qui laisse ouvertes plusieurs options de solutions au conflit, a été jugée un peu déséquilibrée, car la primauté a été donnée à l'autonomie, comme solution, et non pas à l’autodétermination comme c’était le cas habituellement, conformément au droit international.

« La résolution, du 31 octobre 2025, pratiquement fait le contraire. Elle met beaucoup plus en évidence la solution d'autonomie, mais elle n'exclut en aucun cas les autres options. D’ailleurs, elle parle de l'autodétermination, qui est la quintessence même des situations de décolonisation pour les peuples colonisés, puisqu'on leur demande, à travers un référendum, le choix libre de leur destin », a-t-il tenu à clarifier.

Concernant la non participation de l’Algérie au vote du Conseil de sécurité, M. Ayachi a expliqué que, par ce geste et par cette position forte, l’Algérie a souhaité qu’il n’y ait pas d’obscurcissement de la résolution elle-même et pour qu'il n’y ait aucune ambiguïté dans la résolution lorsqu'il est fait mention de la souveraineté marocaine dans le préambule.

« Heureusement que c'est dans le préambule. Maintenant, on estime que c'est une considération et non pas une décision », a-t-il précisé.

Poursuivant son argumentaire, le président du CNASPS est revenu également sur l’échec du Makhzen dans sa vaine tentative de démanteler la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

« C’était une tentative insolente, une tentative brutale d'imposer la solution d'autonomie comme seule et unique solution au conflit du Sahara occidental, en violation caractérisée du droit international, ce qui a amené une levée des boucliers quasi-générales au sein du Conseil de sécurité », a-t-il dit notifiant au passage que le mandat de la MINURSO a été renouvelé pour un an, soit, jusqu'au 31 octobre 2026.

Invité à commenter la dernière déclaration du conseiller du président américain pour les Affaires arabes et africaines, Massad Boulos, qui a affirmé que la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies ne limite pas la solution à la question sahraouie exclusivement au projet d'«autonomie» marocain, mais «laisse la porte ouverte à d'autres initiatives et idées», M. Ayachi a indiqué que M. Boulos est conscient de la responsabilité des Nations unies et qu’il doit se référer au droit international qui reste un cadre important de la résolution du conflit du Sahara-Occidental avec toutes les options qui peuvent venir.

Radio Algérie Multimédia

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