Le rejet de l'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental doit être défendu également dans les pays bénéficiaires des accords et licences d'exploitation accordés par le régime du Makhzen, a plaidé le professeur et expert espagnol en droit international, Juan Domingo Torrejon Rodriguez.
Signant lundi un article dans le quotidien espagnol El Independiente sous le titre «50 ans après la fin du Sahara espagnol, l'exploitation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental occupé», Pr Rodriguez a indiqué que «les autorisations accordées par le régime du Makhzen à ses alliés à partir des années 2000, en vue d'explorer et d'exploiter les richesses du peuple sahraoui (agricole et halieutique) exigent aujourd'hui des peuples et des défenseurs des causes justes dans les pays concernés une large mobilisation afin de dissuader leurs gouvernements de se rendre une partie prenante et complices du Makhzen».
L'expert en droit international relève, à cet égard, que la mobilisation dans les pays impliqués doit être intense particulièrement à l'aune des stratagèmes malhonnêtes adoptés par certains gouvernements notamment dans l'Union européenne (UE) dans le but de contourner les décisions de la justice qui qualifient clairement d'illégale l'exploitation des richesses du peuple sahraoui.
Il rappelle ici la récente modification de l'accord commercial UE-Maroc apportée en octobre dernier par la Commission européenne, en violation flagrante de l'arrêt de la Cour de justice européenne (CJUE) du 4 octobre 2024 qui a déclaré illégale toute exploitation des richesses du Sahara occidental sans consentement préalable de son peuple.
Le professeur a souligné, dans ce contexte, que la mobilisation citoyenne contre l'exploitation des richesses du peuple sahraoui a d’ores et déjà porté ses fruits dans certains pays où elle a été initiée, à l'instar du Panama et de l'Afrique du Sud.
Il a fait remarquer, à ce propos, que le rejet de l'exploitation doit être massif, car de plus en plus de pays et d'autres parties sont en train de se «ruer» sur l'investissement dans les territoires sahraouis occupés.
Pour l'expert, le rejet de l'exploitation par le Maroc et ses alliés des richesses doit être, enfin, double, compte tenu d'un autre élément, à savoir que les revenues de l'exploitation de ces richesses ne profitent qu'au régime du Makhzen.
APS
Radio Algérienne











