Radio Algérienne
Le Maroc a de tout temps accepté de comploter avec l'entité sioniste pour contrer le bloc arabe défendant la cause palestinienne, a indiqué le journaliste-écrivain Stephen Smith.
S'exprimant à la chaîne AL 24 News, lors de l'émission «Hebdo Show Algeria», l'écrivain français a indiqué, en réponse à une question sur la collaboration des services du Mossad avec le Makhzen dans l'enlèvement puis l'assassinat de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka à Paris le 29 octobre 1965, que la véritable motivation est le fait que le Maroc avait accepté de comploter avec l'entité sioniste contre les pays arabes qui voulaient engager une guerre contre elle à la suite de son envahissement de la Palestine en 1948.
Il a fait savoir, à ce sujet, que le Maroc avait alors permis aux agents du Mossad d'assister à la réunion préparatoire du Sommet de la Ligue arabe qui allait se tenir à Casablanca en septembre 1965, en leur permettant de poser leurs enregistreurs à même la table de la réunion et dans des chambres d'hôtels des délégués des Etats arabes.
Ceci a permis à l'entité sioniste de «récupérer des informations sur la préparation militaire des Etats arabes et leurs insuffisances», a-t-il affirmé, notant que cette trahison de Rabat pour les Arabes avait ouvert grandement les portes devant la normalisation des relations entre le Maroc et l'entité sioniste lesquelles, selon l'auteur, ont commencé dès les années 1960, quand le régime du Makhzen poussait les juifs se trouvant sur son sol à rejoindre l'entité sioniste, dans le but de peupler les territoires palestiniens occupés.
L'écrivain français a noté, à ce propos, que l'alliance Makhzen-entité sioniste n'a pas cessé de se développer depuis, en témoigne l'affaire Pegasus en 2021 quand le Maroc a été pris en flagrant délit en train d'espionner des responsables français à l'aide de logiciels offerts par l'entité sioniste.
Interrogé sur les autres raisons pour lesquelles le Makhzen a voulu se débarrasser de Ben Barka, le co-auteur de l'ouvrage «L'affaire Ben Barka, la fin des secrets» a cité notamment son opposition radicale au roi qui s'est soldée par l'organisation de plusieurs émeutes contre la monarchie.
Commentant enfin le non aboutissement de l'enquête sur la détermination des auteurs de l'assassinat de Ben Barka, 60 ans après, l'interviewé a noté que la complicité des dirigeants français à cette époque en est pour beaucoup, rappelant que les autorités françaises en sont à la désignation du 14e juge pour élucider cette affaire.
APS
