Des participants à la 4e édition du Sommet de la Fintech et du e-commerce, tenu hier dimanche à Alger à l'occasion de la 4e Conférence africaine des start-ups, ont appelé à la mise en place de réglementations plus flexibles permettant de développer le capital-risque en tant que mécanisme de financement des projets innovants, afin d'accompagner l'évolution rapide de la Fintech et de renforcer le processus d'inclusion financière en Algérie et en Afrique.
Les participants ont souligné que les mutations rapides dans les modes de consommation et des transactions numériques exigent une adaptation des cadres législatifs et des dispositifs de financement, en vue de permettre aux jeunes entrepreneurs d'accéder à des sources de financement plus compétitives et de stimuler l'investissement dans l'innovation, considérée, selon eux, comme l'un des principaux moteurs de l'économie actuelle.
Dans ce contexte, le directeur des investissements au Fonds algérien des start-up (Algerian Startup Fund - ASF), Rafik Benabbes, a expliqué qu'en matière de financement des projets innovants, les banques restent régies par des exigences strictes de conformité et de régulation financière, tandis que les entreprises innovantes cherchent à dépasser les contraintes et à accélérer le rythme de la numérisation, ce qui crée parfois, a-t-il dit, un décalage dans la vision et les priorités, ce qui nécessite l'ouverture d'un débat transparent sur les modalités de mise en place d'un cadre législatif permettant de développer le capital-risque et d'accompagner la croissance des projets.
Le capital-risque est un mécanisme de financement accordé par des investisseurs spécialisés aux start-up en échange de parts dans leur capital. Ce type d'investissement vise à soutenir l'innovation et à aider les jeunes entreprises à se développer, avec un partage des risques et des gains potentiels avec les fondateurs.
Trois nouvelles entreprises à la Bourse d'Alger en 2026
Evoquant les opportunités qu'offre le marché financier pour le financement des projets innovants et des startups en Algérie, le président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), M. Youcef Bouznada, a fait savoir que le financement participatif constitue actuellement le seul mécanisme disponible, précisant que le cadre juridique exige que l'entreprise désirant bénéficier de ce type de financement soit une société par actions (SPA). Toutefois, l'absence de financement participatif basé sur les prêts représente une contrainte évidente, a-t-il ajouté.
Dans le cadre de la facilitation de l'accès des entreprises à la Bourse, le responsable a assuré que le «marché de la croissance», récemment crée, vise à lever les contraintes devant les sociétés souhaitant être introduites en Bourse, révélant que «d'ici 2026, nous aurons au moins trois nouvelles entreprises cotées en Bourse».
De son côté, le directeur général de la Banque Al Salam, Nasser Haidar, a affirmé que le financement bancaire traditionnel ne présente pas la flexibilité nécessaire pour répondre aux besoins des startups, notamment lors de la phase de démarrage, qui exige, selon lui, davantage de facilités en matière de garanties et de délais de remboursement. Il a estimé que le capital-risque demeure «la meilleure solution» pour financer ce type de projets, soulignant que la finance islamique dispose de formules plus appropriées pour les startups.
APS
Radio Algérienne











