Radio Algérienne
Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a affirmé que les relations privilégiées entre l'Algérie et la Tunisie, tissées à travers leur histoire commune, connaissent aujourd'hui une dynamique remarquable qui se manifeste dans ses dimensions politique, économique et humaine.
Coprésidant avec son homologue tunisien M. Mohamed Ali Nafti, les travaux du Comité de suivi algéro-tunisien, M. Attaf a indiqué que "la préservation de l'héritage des générations successives d'Algériens et de Tunisiens, qui ont toujours cru que les relations entre l'Algérie et la Tunisie sont privilégiées et singulières, constitue une grande responsabilité qui incombe aujourd'hui aux deux Etats".
Rappelant que les relations entre les deux pays frères "ont été tissées à travers les chapitres de leur histoire commune, façonnées par leur voisinage géographique et ancrées grâce à la cohésion entre leurs peuples", M. Attaf s'est félicité de "la dynamique notable" que connaissent actuellement ces relations bilatérales, qui se manifeste dans les dimensions politique, sécuritaire, économique et humaine.
S'agissant de la dimension politique et sécuritaire, le ministre a relevé la régularité du rythme des concertations politiques et de la coordination entre les deux parties, un rythme qui "puise sa constance et sa force dans les traditions de communication permanente instaurées par les dirigeants de nos deux pays frères, le Président Abdelmadjid Tebboune et son frère le Président Kaïs Saïed".
Il a également salué "les convergences politiques concernant les principaux défis actuels qui se posent dans tous les espaces d'appartenance : maghrébin, arabe, islamique, africain et méditerranéen".
A cette occasion, M. Attaf a tenu à rappeler l'unité des positions des deux pays, dès lors qu'il s'agit du soutien aux causes de la nation arabo-musulmane, à leur tête la cause palestinienne, en sus de la complémentarité des efforts dans la résolution des conflits et des crises, à l'instar de la crise en Libye, outre "la synergie des démarches de lutte contre le fléau du terrorisme et des crimes transfrontaliers et transnationaux y afférents".
Pour ce qui est de la dimension économique, le ministre a passé en revue l'évolution qu'a connue la valeur des échanges commerciaux et le volume des investissements bilatéraux, se félicitant de la hausse des échanges commerciaux avec un taux de 42%, durant les trois dernières années, atteignant une valeur globale d'environ 2,3 MDS/USD en 2024, et faisant ainsi de la Tunisie le deuxième partenaire commercial de l'Algérie au niveau africain.
M. Attaf a, en outre, salué l'accroissement des projets d'investissement conjoints de part et d'autre, louant leur diversité, car ils ne se limitent pas uniquement au secteur de l'énergie, mais s'étendent à des secteurs vitaux, tels que l'industrie pharmaceutique, l'agriculture et le secteur des services.
Concernant la dimension humaine, le ministre d'Etat a réaffirmé qu'elle représente "le pilier essentiel à même d'assurer la pérennité et la solidité de l'édifice des relations algéro-tunisiennes face à toute épreuve ou défi auxquels les deux pays pourraient être confrontés à l'avenir".
Dans ce cadre, M. Attaf a salué les mesures prises pour consolider les liens entre les deux peuples frères, notamment, à travers le renforcement des services de transport terrestre et aérien, ainsi que la reprise des liaisons ferroviaires entre les deux pays.
"L'affluence significative" des touristes algériens en Tunisie en 2024 constitue "un indicateur de l'importance de poursuivre les efforts visant à renforcer les relations bilatérales", a-t-il relevé.
Le ministre d'Etat n'a pas manqué de rappeler l'importance particulière accordée désormais à la question du développement des régions frontalières, érigée en priorité commune par les deux pays, car représentant "les premiers points de rencontre directs entre les citoyens", et formant autant de passerelles de communication qu'"il convient de consolider par le biais d'une approche de développement globale".
Malgré les "indicateurs positifs" enregistrés, le bilan de la coopération bilatérale entre l'Algérie et la Tunisie "demeure perfectible", a estimé M. Attaf qui a souligné la nécessité de "hisser le volume des échanges commerciaux à des niveaux supérieurs, de renforcer et de diversifier les investissements bilatéraux", et de "concrétiser la vision stratégique relative au développement des régions frontalières".
Il a, en outre, insisté sur l'importance de "lancer des partenariats bilatéraux permettant aux deux pays de s'engager ensemble dans la révolution technologique et dans le développement des énergies renouvelables.
