Pour faire face à la flambée des prix des produits agricoles sur le marché mondial, l'Algérie a mis en place un dispositif de soutien et d’appui à la production agricole, notamment pour les produits stratégiques, à l’instar des céréales et du lait.
Reçu, ce mardi matin, dans l'Invité de la Rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, Zoubar Ali, chargé de la Direction de régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l’Agriculture, affirme que l’objectif principal de ce dispositif est de réduire les coûts sur les producteurs et les consommateurs suite à cette flambée des prix de toutes les matières premières au niveau international.
« On assiste à une augmentation vertigineuse des prix de tous les produits, mais aussi de celui du fret. C’est la conjugaison de plusieurs facteurs qui en est la cause, à savoir la crise en Ukraine, la pandémie du Covid-19, mais aussi les changements climatiques », énumère-t-il.
Une note de conjoncture est élaborée pratiquent chaque semaine
Selon l’invité de la Radio Algérienne, le ministère de l’Agriculture a déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour s’acclimater avec ce nouveau contexte mondial : « Notre département ministériel suit d’une façon permanente l’évolution du marché, notamment celui des céréales et du lait », dit-il en précisant, à l’occasion, qu’« une note de conjoncture est élaborée pratiquent chaque semaine ».
L’intervenant assure que l’Algérie a les réserves suffisantes en blé, et ce, grâce au travail qu’effectue l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC), « qui a ses clients et sa part dans le marché mondial ». Il précise que le changement du cahier des charges de l’OAIC par le ministère « nous a permis de trouver facilement le produit à l’international et au moment voulu, en augmentant la liste des fournisseurs sans trop d’exigences comme c’était le cas avant ».
Campagne de moisson- battage : on va tabler sur la récolte de toute la production
Evoquant la campagne de moisson-battage, qui a commencé au Sud et qui s’étalera jusqu’au mois de juin au Nord, M. Zoubar estime qu’elle sera différente par rapports aux années précédentes, puisque des mesures visant essentiellement à collecter toute la récolte ont été prises.
« Il y a tout un travail d’accompagnement qui est entrain de se faire, notamment avec nos collègues du ministère de l’intérieur. Ce qui va, d’ailleurs, nous permettre de collecter presque la totalité de la production, contrairement aux années précédentes. C’est un peu la particularité de cette campagne », promet-il.
Avec cette stratégie, le ministère de l’agriculture escompte obtenir une récolte de 2.2 millions de tonnes de blé tout confondus pour cette année. L’invité estime qu’on aura, notamment, une bonne récolte en blé dur qui est, d'ailleurs, le plus cher à l’international. « On va donc diminué en valeur les importations », conclut l'invité de la Chaine 3.