Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a indiqué, samedi, que le partenariat entre l'Afrique et la Russie a atteint un niveau de maturité lui permettant d'être un levier essentiel du processus d'établissement d'un ordre international plus juste et plus équitable.
"Nous nous réunissons, aujourd'hui, pour apporter un nouveau jalon à l'édifice du partenariat entre l'Afrique et la Russie, dont nous sommes fiers de la glorieuse histoire et du présent remarquable, tout en nous réjouissant d'explorer, avec confiance et engagement, ses perspectives prometteuses", a déclaré M. Attaf dans son allocution lors de la 2e session du Forum de partenariat Afrique-Russie au niveau ministériel, qui se tient au Caire.
A cette occasion, il a réaffirmé l'engagement de l'Algérie à contribuer à la concrétisation des priorités qui demeurent au coeur de ce partenariat, lesquelles sont "en phase avec les objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine dans ses dimensions politique, sécuritaire, économique et sociale".
Sur le plan politique, le ministre d'Etat a souligné "l'importance du consensus afro-russe pour contribuer au parachèvement du processus de décolonisation, notamment sur le continent africain", rappelant que l'Algérie, qui a accueilli au début de ce mois de décembre une conférence internationale sur la criminalisation juridique de la colonisation, "soutient fermement l'idée de l'institution d'une Journée internationale de lutte contre ce phénomène ignominieux, qui n'a sa place ni dans le monde d'aujourd'hui ni dans celui de demain".
Sur le plan sécuritaire, l'Algérie salue "l'attachement afro-russe au principe des solutions africaines aux problèmes africains, dans un contexte marqué par l'exacerbation des menaces terroristes à l'échelle continentale et la multiplication des foyers de tension, de crise et de conflit", a-t-il poursuivi.
Face à ces défis, M. Attaf a soutenu que le partenariat Afrique-Russie "doit avoir pour finalité le renforcement des capacités nationales, le rejet des ingérences étrangères et la promotion des approches politiques et des solutions pacifiques".
Abordant le volet économique, le ministre d'Etat s'est félicité de "l'augmentation du niveau des échanges commerciaux entre l'Afrique et la Russie", estimant qu'"à l'approche de l'horizon 2030, il est important de mettre davantage l'accent sur l'impératif de permettre aux pays africains de rattraper leur retard dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), et d'oeuvrer ensemble afin d'éviter que notre continent ne soit laissé en marge des révolutions en cours dans les domaines du numérique, de la robotique, des nanotechnologies, de l'intelligence artificielle et des énergies renouvelables".
Sur le plan de la gouvernance institutionnelle globale, l'Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a salué "la convergence de vues entre l'Afrique et la Russie sur la consécration d'une représentation plus équitable de l'Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies et le renforcement de la représentation du continent au sein des institutions internationales bancaires, monétaires et commerciales".
Sur la base de ces convergences stratégiques, et dans un monde marqué par un recul des valeurs, des déséquilibres croissants et un affaiblissement des règles et des normes, souligne M. Attaf, l'Algérie "estime que le partenariat entre l'Afrique et la Russie a atteint un niveau de maturité lui permettant d'être un levier essentiel du processus d'établissement d'un ordre international plus juste et plus équitable, fondé sur le droit international (...), le multilatéralisme comme démarche participative n'excluant aucune nation et un système qui valorise le rôle de l'ONU en tant qu'espace fédérateur pour résorber les différends et unifier les efforts et les initiatives en vue de réaliser la paix, la sécurité et la prospérité pour toutes les nations, sans exclusive ni discrimination".
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