Le directeur général de l'Institut national de santé publique (INSP), Pr Abderrezak Bouamra, a souligné, hier dimanche à Alger, que l'usage rationnel des antibiotiques constituait une priorité pour la sécurité sanitaire en Algérie.
S'exprimant à l'ouverture d'une session de formation sur «l'usage rationnel des antibiotiques», destinée aux médecins généralistes, chirurgiens et réanimateurs exerçant dans différentes structures de santé, Pr Bouamra a souligné l'importance majeure de cette question qui «représente une priorité pour la sécurité sanitaire en Algérie afin de préserver la santé des citoyens et la protection des générations futures».
Les études réalisées par l'INSP ces dernières années sur la consommation d'antibiotiques en Algérie ont démontré «le besoin urgent de renforcer la formation et la sensibilisation en la matière», a-t-il dit.
Ces journées de formation viennent traduire les résultats de ces études en programmes pratiques qui se poursuivront tout au long de l'année 2026, à travers la formation des professionnels de la santé et la mobilisation des différents acteurs au niveau des hôpitaux, cliniques et pharmacies, en plus des praticiens généralistes, pédiatres et chirurgiens, et ce, dans le cadre d'une approche globale et multidisciplinaire.
Dans cette optique, Pr Bouamra a affirmé que l'Institut «continuera de surveiller la consommation nationale d'antibiotiques à travers des enquêtes périodiques, tout en soumettant des recommandations scientifiques aux autorités sanitaires et aux professionnels, afin de garantir un usage optimal de ces médicaments vitaux».
De son côté, la cheffe du service des maladies infectieuses à l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Laâdi Flici de Bab El-Oued (Alger), Pr Nassima Achour, a relevé «une hausse notable de la résistance aux antibiotiques», soulignant que ce phénomène résulte du mauvais usage de ces molécules médicamenteuses, conçues pour aider le patient à se soigner et non pour aggraver son état de santé.
Face à cette situation, l'épidémiologiste au CHU de Douéra, Dr Atif Mohamed Lamine, a appelé les citoyens à éviter l'automédication aux antibiotiques sans consultation médicale préalable, rappelant les dangers de cette pratique, la consommation excessive de ces médicaments entraînant une antibiorésistance de l'organisme.
APS
Radio Algérienne











