Recul des contaminations au Covid19 : c'est l'accalmie mais pas l'extinction de la pandémie, estime le Pr Nibouche

Professeur Djamel Eddine Nibouche, chef du service cardiologie au CHU Naffissa Hamoud (ex-Parnet)
19/04/2022 - 10:38

La forte baisse des contaminations au Covid19, enregistrée en Algérie, traduit un recul notable du coronavirus, mais la vigilance doit rester de mise. Le Professeur Djamel Eddine Nibouche, chef du service cardiologie au CHU Naffissa Hamoud (ex-Parnet) estime qu’il s’agit d’une « importante accalmie » et non pas d’une « extinction » de la pandémie.   

« Il y a une extinction du variant Delta. Cependant, l’Omicron est toujours là, comme nous le constatons avec la résurgence de l’épidémie en Chine », indique le Pr Nibouche lors de son passage, ce mardi, dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, précisant que « tant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas déclaré l’extinction de l’épidémie au niveau mondial, la menace persistera ».

Réforme de la santé : les textes sont en cours d’élaboration  

Abordant le dossier de la réforme de la santé en Algérie, le spécialiste affirme que les récentes rencontres ont donné lieu à des recommandations et que les textes sont en cours d’élaboration. Il souligne, à ce sujet, que le succès de cette initiative est conditionné par la mise en œuvre des réformes dans d’autres secteurs. « La réforme de la santé oui, mais elle doit s’intégrer à des réformes qui permettrons au secteur de la santé d’être efficace », insiste-t-il.

Pour le Pr Nibouche, il ne s’agit pas seulement de préparer des textes de loi, mais surtout d’élaborer un « plan d’action bien défini au niveau national » permettant d’exécuter cette réforme sur le terrain et de l’appliquer « graduellement ». Il met en garde, particulièrement, contre une éventuelle précipitation dans l’application de la réforme qui, selon lui, pourrait avoir des conséquences regrettables. « Il n’est pas question, dit-il, de réformer très rapidement. Il faut, plutôt, passer par des étapes, parce que cette même réforme comprend plusieurs aspects à prendre en charge à savoir la numérisation, la ressource humaine, les structures, les équipements, la gestion administrative… ».

Il insiste sur le maintien du caractère social du système de santé, qu'il qualifie « d'un acquis fondamental qui nous a permis d’éradiquer de nombreuses maladies ». L’intervenant plaide en faveur d’un système de « contractualisation ». « C’est une nécessité absolue qui passera par la modernisation de la sécurité sociale », explique l’invité de la Chaine 3.

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