Les procédures d’accréditation et de certification des produits et savoir-faire algériens sont une nécessité pour favoriser l’exportation des biens et services « made in Algérie ». De nos jours, « le commerce international est basé sur les normes », prévient Noureddine Boudissa, directeur général de l’Organisme Algérien d'Accréditation (Algerac).
Qu’il s’agisse du marché européen ou africain, « la production algérienne a besoin de se mettre aux normes pour multiplier ses chances de conquérir des clients à l’international », estime, ce mardi matin, le DG d’Algerac, dans l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3, de la Radio Algérienne.
Le responsable appelle à rendre obligatoires les procédures d’accréditation en Algérie, afin de « mettre à jour les bonnes pratiques que doivent acquérir les entreprises nationales ». Ceci permettra également de créer « un réseau national d’organismes de la conformité », plaide Noureddine Boudissa, qui insiste sur le gain potentiel en termes de contrôle qualité et sécurité, y compris pour les produits importés.
Boudissa appelle à rendre la certification obligatoire dans certains secteurs
Le spécialiste appelle également à la mise en place de mesures incitatives pour pousser les opérateurs à s’inscrive dans une démarche normative. « Il faut identifier les secteurs où l’accréditation doit être obligatoire, à l’exemple des domaines où la sécurité des consommateurs est engagée, et mettre en place des incitations pour les secteurs où l’accréditation serait volontaire », explique le Dg d’Algérac.
L’expert rappelle que les règlements techniques et normes imposés aux produits peuvent aussi constituer une protection pour son propre marché dans un contexte d’économie ouverte et libérale. « L’Algérie doit également protéger son marché en imposant ses propres exigences techniques sur les produits importés », recommande Noureddine Boudissa.
Algérac renouvelle sa propre accréditation au niveau européen
Les organismes d’accréditation sont eux aussi soumis à des normes pour êtres reconnus à l’international, rappelle le directeur d’Algérac. Arès avoir décroché la reconnaissance par ses pairs en 2017, Algérac doit renouveler sa propre accréditation en février 2023, et compte « introduire des demandes d’extension de l’accréditation sur de nouveaux référentiels, tels que la certification produit, des personnes ou encore tout de qui touche aux biologies médicales », précise Noureddine Boudissa. « Le processus est en cours et tout est mis en place pour accueillir les experts de l’organisation européenne d’accréditation », affirme le responsable.
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