L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies dans les Camps de réfugiés sahraouis, Staffan De Mistura a affiché de bonnes intentions et a montré une bonne volonté pour dynamiser le processus politique entamé par les Nations-Unies, a indiqué Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui.
Intervenant dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaine 3 de la Radio Algérienne au lendemain de la deuxième visite de De Mistura, M. Ayachi a estimé qu’en dépit des « bonnes intentions » de l'envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, le Makhzen fera tout pour le gêner dans sa mission, « avec des manœuvres dilatoires et d’autres formes d’entraves afin de perdurer le conflit, comme il l’avait fait avec ses 4 prédécesseurs ».
« Le Maroc, explique M. Ayachi, ne veut pas aller en négociations, parce qu’elles ne peuvent porter que sur la façon d’appliquer le droit international, c'est-à-dire organiser le Référendum d’autodétermination. Mais le Maroc ne veut pas de ça, parce qu’il sait qu’il va perdre et c’est pour cette raison qu’il fait traîner les choses ».
Revenant sur les récentes manœuvres du Makhzen visant l’Algérie et la Mauritanie, le président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a qualifié la démarche expansionniste de la monarchie absolutiste et féodale de « délirante » qui a conduit le Maroc dans une impasse.
L’Algérie qui demande des négociations directes et sérieuses entre l’occupant marocain et le représentant légitime du peuple sahraoui pour aboutir à l’application de la résolution de l’ONU, « n’est pas une partie prenante dans le conflit, comme veut le faire croire le Makhzen», insiste M. Ayachi. Le but de l’Algérie, ajoute-t-il, est de parvenir à « la fin de ce conflit qui se déroule à nos frontières et qui perdure les souffrances du peuple sahraoui en menaçant la stabilité de la région ».
La visite l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan De Mistura, dans les Camps de réfugiés sahraouis a été l’occasion pour les responsables Sahraoui d’adresser des messages "importants" à l'ONU en l’appelant à prendre "des décisions courageuses" pour trouver une solution juste au conflit au Sahara occidental.