Dr Lyes Akhamoukh : il faut installer des Centres de référence régionaux pour faire face aux  prochaines pandémies

19/09/2022 - 11:01

Bien que la pandémie du Covid-19 soit, aujourd’hui, derrière nous, d’autres encore plus virulentes menacent l’humanité, notamment avec les bouleversements climatiques et naturels qui se produisent dans le monde. Dr Lyès Akhamoukh, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Tamanrasset et membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie du Covid-19 plaide, ce lundi, en faveur de l’installation de « Centres de référence régionaux » pour renforcer la prévention et lutter efficacement contre les maladies infectieuses.

Intervenant dans l’émission L'invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, Dr Akhamoukh prévient contre le relâchement sur les maladies infectieuses. Même si l’Algérie a éradiqué plusieurs maladies, la vigilance doit être de mise, insiste-t-il.

« Il ne faut jamais baisser la garde contre ces maladies émergentes ou réémergentes, parce que même les maladies qualifiées de moyenâgeuses peuvent revenir à n’importe quel moment », dit-il en mettant en garde contre la propagation de certaines maladies en Algérie, à l’instar du paludisme, particulièrement avec l’installation du moustique tigre.  

Pour le chef de service des maladies infectieuses, il faut installer des « Centres de référence régionaux » pour s’adapter aux spécificités régionales et se préparer à d’éventuelles pandémies. « L’Algérie est un pays continent. Il existe des maladies qu’on ne voit qu’au nord du pays, comme la fièvre boutonneuse méditerranéenne, alors que d’autres infections apparaissent plutôt au sud », développe-t-il.     

Coronavirus : la pandémie est derrière nous mais pas le virus

Interrogé au sujet de l’évolution du coronavirus qui a ébranlé tous les pays du monde, Dr Akhamoukh affirme que « de nombreux indices montrent qu’on s’achemine vers la fin de la pandémie du Covid19 », en précisant, toutefois, qu’en finir avec la pandémie ne signifie pas la disparition du virus. Ce dernier pourrait nous surprendre les prochaines années et « il faut s’attendre à l’apparition d’autres variants et sous-variants dans les prochains mois », augure-t-il.