Amorcer une nouvelle ère de développement implique de nouvelles méthodes et instruments de gestion, mais aussi des profils de compétences en harmonie avec les programmes de développement.
C’est le commentaire, ce matin de M. Mahfoud Kaoubi, expert en questions géo-économiques et financières, lors de son passage à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Réagissant aux déclarations, hier, du président de la République lors de la rencontre Gouvernement-Walis pour un renouveau de développement local, l’invité de la Radio, évoque la « nécessité de valorisation des territoires (...) La notion du territoire est aujourd’hui au cœur des théories de développement. On ne parle plus de région ou de localité, mais de territoire », a-t-il précisé, car cela implique la notion de « potentialités, spécificités et autonomie pour la mise en place de projets de développement économique et social ».
Pour lui, il faut aller vers « plus d’autonomie et de décentralisation dans la conception des plans de développement ». C’est en tout cas que devront inclure les prochaines réformes des Codes de la commune et de wilaya annoncées, hier, par le président de la République pour plus de prérogatives aux Walis et responsables locaux.
D’ailleurs, l’expert qui souligne que « cette notion de décentralisation a toujours été au cœur du développement local, du moins dans les textes (Code de la commune et de wilaya) », il souligne en revanche qu’il a souvent existé « un net décalage entre les textes et la réalité ».
Poursuivant avec une note d’espoir que « les potentialités existent pour une nouvelle vision », il alerte tout de même qu’il « faudra donner du contenu à cette décentralisation et changer les méthodes et les instruments de management et de gouvernance locale », mais « surtout ne pas reproduire les mêmes incohérences qui ont été derrière le gèle de beaucoup d’initiatives, ne pas se tromper sur les profils de compétences pour mener à bien les réformes avec obligation de résultats ». Ceci pour que l’administration soit réellement « au service de du développement », a-t-il précisé.