Mohamed-Yazid Hambli : le secteur agricole souffre de la carence en ressources humaines

23/11/2022 - 11:07

« Aller vers une performance optimale pour notre agriculture, à travers sa modernisation, est plus qu'une nécessité », estime ce dimanche Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d'agriculture.

« L’élément le plus important, afin de mettre en œuvre cette politique, c’est la ressource humaine» et cela passe, dit-il, par la formation  des cadres, d’ingénieurs,  des formateurs, des conseillés et des vulgarisateurs. « Si on regarde les grands pays agricoles, ils ont tous misé sur la formation et l’enseignement agricole », argumente-t-il.

Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne,  Mohamed Yazid Hambli, fait savoir que malheureusement l’Algérie a négligé la formation de former, surtout  les techniciens et techniciens supérieurs, depuis longtemps alors que le marché est demandeur. « Actuellement il y a une carence importance en terme de ressource humaine dans le secteur agricole », ajoute t-il.

Arguant ses dires, le président de la Chambre nationale d'agriculture, cite la grande compagne d’investissement  dans les parcours sahariens, à traves la création de grandes exploitations, qui nécessite des gens compétents pour  un encadrement adéquat. La réalité, regrette t-il,  c’est qu’on ne dispose pas de la ressource humaine pour encadrer ces nouvelles exploitation. « Il  y a plus  techniciens supérieurs. Donc comment on va faire pour encadrer ces nouvelles exploitations et cette dynamique lancée par les pouvoirs publics », s’interroge-t-il.

Pour faire face à cette carence importante d’ingénieurs et de techniciens, l’invité estime que le retour à la formation est primordial. Il propose également de redynamiser nos instituts techniques, qui sont sous tutelle du ministère de l’agriculture et des reformes en termes de formation et de programme pédagogique. Pour lui, les grands chantiers ouvert par les pouvoirs publics, doivent être accompagné par des reformes en termes de formation. « On ne peut pas aller loin sans la formation, puisque la modernisation et la numérisation du secteur agricole nécessite  un encadrement technique », conclut-il.