L'envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Mme Leïla Zerrouki, a affirmé, mercredi à Oran, que les Africains misaient sur l'unité de la voix africaine au niveau des instances onusiennes afin de préserver leurs intérêts.
En marge de la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient à Oran, la même responsable a indiqué à la presse que tous les pays africains parient sur le mécanisme des A3 pour unifier les voix et les visions africaines au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Leïla Zerrouki a indiqué qu'il est espéré à travers cette rencontre l’activation de la présence des représentants des pays africains au sein des instances internationales, en particulier le Conseil de Sécurité de l'ONU, et de faire entendre la voix de l'Afrique pour permettre au Conseil d'évoquer, d'une seule voix, les intérêts du continent, ses opinions et ses propositions au Conseil de Sécurité. «Cette voix est en mesure d'influencer les décisions de cet organe de l'ONU ou de tout autre organe international», a-t-elle estimé.
L’oratrice a rappelé que le groupe des A3 - membres africains non permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU - est constitué actuellement de trois pays, le Ghana, le Gabon et le Kenya, tandis que le Mozambique devrait remplacer le Kenya avec la fin de son mandat dès janvier prochain.
Evoquant le rôle de l'Algérie dans l'unification de la voix africaine, elle a indiqué que l'organisation de six conférences de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique en Algérie, sur les 9 tenues, est «la preuve la plus éloquente de l'importance que l'Algérie attache à l'unification de la voix africaine et au service des intérêts des peuples du continent».
Mme Zerrouki a souligné également «l’engagement ferme et continu de l'Algérie à soutenir les travaux de l'Union Africaine dans le domaine de la paix et de la sécurité, et ses efforts inlassables pour promouvoir l'action africaine commune».
Cette conférence enregistre une participation de haut niveau, notamment à l’échelle ministérielle, des Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine, ainsi que des membres africains du Conseil de Sécurité des Nations unies, en plus d'experts, de personnalités de haut niveau et de représentants d'organismes africains et des Nations Unies.
Cette rencontre de trois jours vise à renforcer la coopération et la coordination entre le Conseil de paix et de sécurité africain et les membres africains du Conseil de Sécurité des Nations Unies dans l'accomplissement de leurs tâches, notamment en ce qui concerne la défense des positions et intérêts communs de l'Afrique lors de la prise de décision au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les questions de paix et de sécurité liées au continent.
Le premier jour des travaux, une séance à huis-clos a été programmée sur la question de «faire taire les armes en Afrique» par le désarmement et le contrôle de la prolifération des armes légères et de petit calibre illégales.