Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, jeudi à Hassi Messaoud (Ouargla), que l'Algérie avait franchi de grands pas dans le processus de développement des hydrocarbures depuis le recouvrement de la souveraineté sur cette richesse, ce qui lui a permis d'occuper une position de premier plan en la matière, relevant que «la bataille d'aujourd'hui est celle de la transition énergétique en Algérie».
«Nous nous devons de saluer les réalisations très positives du secteur des hydrocarbures. L'Algérie a pu, grâce aux mains de ses travailleurs et travailleuses dans ce secteur, se doter d'énormes capacités lui permettant d'établir une base pétrolière et gazière similaire à ses homologues dans les pays exportateurs d'hydrocarbures», a indiqué M. Benabderrahmane dans une allocution à l'occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (1956) et de la nationalisation des hydrocarbures (1971), en présence des membres du Gouvernement et du Président directeur général (P-dg) de Sonatrach, Toufik Hakkar.
Il a en outre précisé que ces capacités ont été atteintes grâce aux grandes installations industrielles dont recèle notre pays dans les domaines du raffinage du pétrole, des industries pétrochimiques, du transport par pipeline et de l'exportation, soit à travers les gazoducs reliant l'Algérie aux pays de la rive nord du bassin méditerranéen, ou par méthaniers, rappelant que l'Algérie est pionnière dans cette industrie après le lancement, au début des années 1960, de la première usine de liquéfaction du gaz naturel dans le monde, «la CAMEL» à Arzew.
Ces efforts, ajoute-t-il, ont permis d'exploiter plus de 620 gisements de pétrole et de gaz, et de renforcer la production nationale des hydrocarbures, qui a triplé depuis la nationalisation des hydrocarbures, en s'élevant aujourd'hui à près de 200 millions de tonnes d'équivalent pétrole (TEP), notamment du gaz naturel, ce qui a contribué au renforcement du rôle de l'Algérie en tant qu'acteur majeur sur la scène internationale.
Les cadres et travailleurs du secteur sont en mesure de surmonter toutes les difficultés et de relever les défis pour atteindre les objectifs liés au renouvellement de nos réserves de pétrole et de gaz et au développement et à la valorisation des projets manufacturiers pour qu'ils contribuent au développement économique et social, a affirmé le Premier ministre.
Il a également mis en avant les grandes capacités de l'Algérie en matière de réserves de pétrole et de gaz, qui restent toutefois «relativement inexplorées», a-t-il dit, rappelant que c'est la raison pour laquelle «l'intensification des efforts d'exploration et de prospection est au cœur de notre stratégie».
Et d'ajouter que la nouvelle loi sur les hydrocarbures permettait d'accroître les possibilités de lancement de projets d'exploration, notamment avec des partenaires étrangers.
«Nous pourrons ainsi renouveler nos réserves d'hydrocarbures et augmenter les capacités de production et d'exportation du pays», a-t-il expliqué.
Soulignant l'immense potentiel de l'Algérie en matière énergétique, le Premier ministre a rappelé que l'Algérie est le troisième fournisseur de gaz naturel de l'Europe, qui est donc le marché le plus important pour le gaz algérien. «Les relations étroites et le dialogue permanent entre l'Algérie et ses homologues des pays consommateurs, comme les pays de l'Union européenne, visent à renforcer la sécurité énergétique et à promouvoir les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique», a-t-il dit.
«Nous nous employons à intensifier nos efforts d'exploration pour augmenter nos réserves pour répondre aux besoins croissants de notre marché intérieur, mais aussi pour conforter notre position de leader fiable sur les marchés régionaux et internationaux», a affirmé le Premier ministre, soulignant le rôle central de l'Algérie dans la nouvelle donne géopolitique, notamment en honorant ses engagements d'approvisionnement des marchés mondiaux en énergie.
Il a fait observer que le paysage énergétique mondial exige de réfléchir sérieusement à réélaborer un nouveau modèle énergétique efficace basé sur une exploitation rationnelle des ressources disponibles tout en combinant entre les énergies traditionnelles et celles nouvelles.
Il s'agit également d'accorder une grande importance aux énergies renouvelables face aux multiples défis qui se posent, dont l'amélioration des outils de la bonne gouvernance y compris le modèle énergétique et un système d'information efficace, la numérisation et la sécurité cybernétique, outre le renforcement des relations et de la coopération économique avec les pays du voisinage et également au niveau international.
Evoquant le secteur des mines, il a fait savoir qu'il s'agissait de «l'une des priorités de l'Etat algérien», eu égard aux atouts de notre pays en matière de ressources minières à l'image des mines de fer, de zinc et de phosphate, soulignant le lancement effectif cette année de l'exploitation de la mine de Gara Djebilet.
Et de préciser que les capacités nationales en la matière devraient permettre la création de 30.000 nouveaux emplois, rappelant, par ailleurs, les réalisations accomplies dans le domaine de l'électricité dont la capacité productive a grimpé de 26 Gw en 2022 contre un (01) Gw en 1971, outre le raccordement des foyers à l'énergie avec un taux de 99% pour l'électricité et 65% pour le gaz, «l'un des taux les plus importants dans la région et le monde».
APS