La Banque Mondiale tire la sonnette d’alarme au sujet des menaces récurrentes de l’effondrement du pouvoir d’achat des Marocains. Dans son dernier rapport sur la situation socio-économique au Maroc, l’institution financière internationale note que ce constat est lié aux chiffres de l’inflation en perpétuelle évolution durant l’exercice 2022.
Pour l’institution de Bretton Woods, le taux d’inflation est passé en janvier 2022 de 4,3% à 14,4% en novembre de la même année, des chiffres jamais atteints depuis plusieurs décennies. La guerre en Ukraine, conjuguée à la réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales, a favorisé une forte augmentation du taux d’inflation, l’inflation annuelle marocaine atteignant un pic de 8,3% à la fin 2022.
Les mesures prises par le gouvernement marocain pour atténuer les répercussions de la hausse des prix des aliments et de l’énergie sur les ménages n’ont pas eu leurs effets escomptés. Les ménages modestes et vulnérables continuent de souffrir le plus de l’impact de la poussée inflationniste des prix alimentaires et autres prix.
Les calculs présentés dans le rapport montrent que l’inflation annuelle a été pratiquement 30% plus élevée pour les 10% les plus pauvres de la population, par rapport aux 10% les plus riches, principalement en raison de l’impact de la hausse des prix alimentaires qui représentent une part plus importante de dépenses chez les ménages les plus pauvres.