Le ministre des Finances, Laaziz Faid a affirmé, mercredi à Alger, que l'année en cours verra la prise de nouvelles mesures pour promouvoir et accélérer la numérisation du secteur des finances qui constitue une priorité pour les pouvoirs publics.
Répondant aux interventions des membres du Conseil de la nation lors d'une séance plénière consacrée au débat du texte de loi portant règlement budgétaire de l'exercice 2020, présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, M. Laaziz Faid a précisé que la numérisation du secteur, notamment l'Administration des domaines de l’Etat et la Direction générale des impôts, constitue une "priorité" pour le ministère des Finances, soulignant que son secteur "a mobilisé tous les moyens matériels et humains pour concrétiser cet objectif".
M. Faid a expliqué à ce propos que son département ministériel s'est fixé des objectifs à court, moyen et long terme en matière de numérisation, précisant que dans une première étape, 41 centres des impôts seront numérisés à travers le pays, tout en permettant aux citoyens de retirer le livret foncier par voie électronique, et ce avant la fin de l'année en cours.
"Il est impossible de numériser tout le secteur du jour au lendemain. La numérisation est un processus que nous avons commencé à concrétiser progressivement, en fonction des priorités", a indiqué le ministre.
Dans le même sillage, il a relevé que la Direction générale des impôts aura la part du lion concernant les moyens mobilisés par le ministère dans le domaine de la modernisation.
Concernant la question soulevée par plusieurs députés sur les projets de développement gelés lors des dernières années, le ministre des Finances a affirmé que l'opération de la levée de gel était "en cours" et ce parallèlement à l'amélioration des capacités financières de l'Etat.
Selon les données fournies par le ministre, le nombre de projets ayant bénéficié du dégel depuis début 2022 sur le territoire national s'élève à 550 projets, avec une enveloppe financière de 350 Mds Da, faisant état de "la poursuite de l'opération selon l'amélioration de la situation financière de l'Etat".
Evoquant par ailleurs le texte de loi relatif au règlement budgétaire de l'exercice 2020, le ministre a souligné que les résultats comptables pour la mise en œuvre de la loi de finances de cette année "n'ont pas fait l'objet d'objection par la Cour des comptes".
Il a souligné, en revanche, qu'"une partie du contenu des observations émises par la Cour des comptes concernent les défaillances du système de gestion de la finance publique actuelle, dont les solutions figurent dans les réformes initiées par le ministère des Finances depuis le 1 janvier 2023 conformément à la loi organique 18-15 relative à la loi de Finances".
"Cette loi constitue une base pour la finance publique et un pilier solide pour les réformes budgétaires et la réforme comptable sachant qu'elle permettra d'améliorer l'efficacité et la bonne gouvernance de la finance publique", a-t-il précisé.