Radio Algérienne
Quelque 80 associations sahraouies et internationales des droits de l'Homme ont signé un manifeste pour dénoncer l'enlèvement et la torture d'un jeune Sahraoui dénommé Abdo Tawab par les forces d'occupation marocaines.
Le jeune Sahraoui a été enlevé après s'être exprimé pour l'indépendance du Sahara occidental dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, où il s'est adressé à un touriste espagnol et a notamment déclaré: «Maroc out, vive le Sahara occidental».
Pour ce simple geste, il a été emmené de son domicile à Laâyoune occupée par cinq policiers marocains qui l'ont mis dans une voiture, lui ont attaché les mains derrière le dos, couvert le visage d'un tissu noir et conduit vers une destination inconnue. Après avoir changé de véhicule, ils l'ont battu et menacé de mort.
«L'enlèvement et la torture d'Abdo Tawab par les forces d'occupation marocaines sont inacceptables et doivent être fermement condamnés», ont écrit ces associations, relevant que «cet incident démontre la situation d'oppression et de violence que subissent les Sahraouis sur leur propre terre et la nécessité de défendre leurs droits et libertés fondamentaux».
Soulignant que la liberté d'expression est un droit humain fondamental et que toute personne devrait être libre d'exprimer ses opinions sans crainte de représailles, les signataires ont affirmé que «la réaction violente et autoritaire des forces d'occupation marocaines à une simple expression d'opinion montre leur manque de respect pour les droits de l'Homme et la démocratie».
«Abdo Tawab ne méritait pas d'être enlevé, torturé et menacé de mort simplement pour avoir exprimé son soutien à l'indépendance du Sahara occidental», ont-ils dénoncé.
Pour ces associations, «cet incident est une nouvelle démonstration de la nécessité de mettre fin à l'occupation marocaine du Sahara occidental et de garantir la liberté et la dignité de son peuple».
Elles ont, à ce titre, affiché leur soutien à la lutte pour l'indépendance du peuple sahraoui et demandé justice pour Abdo Tawab et tous ceux qui ont subi des représailles pour avoir exprimé leur opinion.
Les signataires ont souligné qu'il était temps de mettre fin à la violence et à l'oppression au Sahara occidental et de garantir le respect des droits de l'Homme et de la démocratie.
APS
