Journée nationale de l'étudiant : l'université, socle de l'édification postindépendance et locomotive du développement de l'Algérie nouvelle

Manifestation pour l'indépendance de l'Algérie
18/05/2023 - 16:38

L'Algérie célèbre vendredi la Journée nationale de l'étudiant marquant le 67e anniversaire de la grève historique du 19 mai 1956, une halte importante pour évoquer les acquis de l'université algérienne et son apport au processus d'édification postindépendance ainsi que les réformes en cours pour faire de cette institution une locomotive de développement de l'Algérie nouvelle.

Le 19 mai 1956, des étudiants et lycéens algériens ont boycotté les cours et les examens pour répondre à l'appel de l'Armée de libération nationale (ALN) ralliée alors par plus de 150 étudiants, à l'instar de Amara Rachid, Allaoua Benbatouche et Taleb Abderrahmane dans le but de soutenir la Révolution et de lui donner un nouveau souffle, en faisant entendre sa voix dans les fora internationaux et en conférant une dimension politique et médiatique à la cause algérienne qui avait grandement besoin de compétences organisationnelles.

L'étape suivante de cet élan estudiantin était de remplacer les coopérants français et de bâtir le socle de l'université algérienne avec des assistants et des cerveaux algériens dont le nombre ne dépassait pas à l'époque 400 étudiants sur un total de 9 millions d'habitants, contre 5.000 d'étudiants français sur un total d'un (01) million.

Les premières promotions de cadres diplômés de l'université algérienne et imprégnés de l'esprit nationaliste et révolutionnaire ont contribué aux premières phases du processus d'édification de l'Etat.

Les premiers cadres du corps diplomatique algérien après l'indépendance étaient parmi les étudiants algériens ayant boycotté les bancs de l'université pour répondre à l'appel de la grève lancé par le Front de la libération nationale (FLN).

Le Président de la République a exprimé, à maintes occasions, sa fierté de ce qui a été accompli par les étudiants, à l'époque, et par l'université avec la succession de promotions de diplômés dont le nombre a atteint près de 5 millions de diplômés depuis l'indépendance. Le président de la République a également salué le rôle de la corporation universitaire dans la relance du secteur qui a obtenu des acquis importants au cours des dernières années.

Le Président de la République a accordé, à travers ses 54 engagements, un intérêt particulier au secteur de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre d'une vision adaptée aux mutations que connait le monde et à l'évolution  technique et technologique, et fondée sur l'investissement dans le capital humain de la nation étant l'un de ses plus grands atouts.

Le Président de la République a salué, dans son message à l'occasion de la Journée nationale de l'Etudiant, les contributions de la corporation universitaire au service de l'université algérienne, citant notamment la réalisation d'écoles nationales supérieures dans plusieurs spécialités scientifiques de pointe, le lancement de pôles d'excellence, la création de plusieurs laboratoires de recherche, l'amélioration du rendement pédagogique et de la qualité de la formation.

«Autant de réalisations qui favorisent l'émergence d'une université en mesure d'abriter la pensée libre, le dialogue sérieux, la critique constructive et de s'ouvrir, d'abord, sur son propre environnement, en jetant les passerelles du partenariat avec les établissements économiques, culturels et sociaux, puis sur le monde extérieur, en interagissant avec les plus grandes universités et en concrétisant de nombreuses réalisations dans la recherche scientifique», a-t-il soutenu.

Le Président de la République a consacré plusieurs réunions du Conseil des ministres à l'examen du dossier de modernisation de l'université algérienne. A ce titre, il a mis l'accent lors de la dernière réunion sur «l'adoption d'une vision scientifique proactive basée sur l'approche de l'Algérie nouvelle qui exige de renoncer aux méthodes classiques dans l'enseignement supérieur et de s'intéresser davantage à la diversification des spécialités suivant les orientations mondiales».

Le président de la République a ordonné de préparer une révision globale du statut des enseignants de l'enseignement supérieur en accord avec la dynamique et la nouvelle stratégie du secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que la révision des salaires des enseignants et des chercheurs universitaires, tous grades scientifiques confondus, car, a-t-il dit, «cette catégorie requiert un intérêt particulier, étant la matière grise et la soupape de sécurité de l'Algérie dans tous les secteurs».

Plusieurs organisations syndicales ont salué cette décision, la qualifiant de «bond important» sur la voie de la promotion de l'Université algérienne, en lui permettant de participer au développement national.

Le président de la République avait également ordonné la révision du système d'enseignement supérieur selon une vision consensuelle de la famille universitaire, à même de moderniser l'université et de renforcer la cohésion relevée entre les secteurs de l'Enseignement supérieur et des Start-up au service de l'économie nationale, en sus de réviser, sur les plans quantitatif et qualitatif, le système des œuvres universitaires et d'ouvrir la voie aux universités privées, suivant les standards internationaux.

Cette démarche verra par ailleurs l'émergence d'une nouvelle génération de compétences algériennes ayant adhéré à la   vision de l'Algérie nouvelle et qui contribue actuellement à faire de l'université algérienne la locomotive du développement économique et de la transition numérique, sachant que plus de 54% de projets de fin d'études des étudiants ont abouti à des projets innovants, ce qui a permis à aux promoteurs de les concrétiser en startups et en micro-entreprises.

Près de 560 projets d'étudiants universitaires pourraient être concrétisés en startups, ce qui contribuera à la création d'une dynamique économique et sociale au niveau national.

APS