Pr Kamel Djenouhat : « le premier danger reste toujours le Delta »

27/12/2021 - 10:17

La tendance haussière des cas de contamination au Covid-19 inquiète. Malgré l’apparition des premiers cas de Omicron en Algérie, un variant plus contagieux, « le premier danger reste toujours le Delta, un variant très meurtrier », estime le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire central à l’hôpital de Rouiba.

Reçu à l’émission l’Invité de la Rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le Pr Kamel Djenouhat signale que « nous sommes en pleine phase ascendante du Delta, ce qui va être accentué par l’arrivée de Omicron, considéré comme le variant le plus contagieux parmi tous les virus respiratoires. » A ce propos, citant l’exemple de l’Afrique du Sud où presque toute la population a été contaminée à l’Omicron, estimé variant moins dangereux, il rappelle que « ce pays enregistre aujourd’hui entre 90 et 100 cas de décès par jour suite à l’Omicron. »

Pasteur, seul laboratoire capable d’effectuer le séquençage pour identifier le type de variant

Pour identifier les types de variant, il faut passer par le séquençage. D’après le Pr Djenouhat, « à ce jour, seul le laboratoire de l’Institut Pasteur d’Alger peut effectuer le séquençage pour identifier le type de variant. » Il rappelle que cette période de pandémie peut constituer l’occasion pour généraliser cet outil. « C’est désolant, en 2021, de n’avoir qu’un seul centre de séquençage de l’Omicron. Il faut agir vite et rapidement pour généraliser ces opérations », regrette-t-il, précisant que cela pourra nous épargner : « de faire monter un prélèvement d’un Algérien qui habite à Tamanrasset pour faire le séquençage à Alger. »  

Vaccination des enfants : le comité scientifique n’a pas encore tranché

Même s’il s’agit d’une question qui n’a pas encore été tranchée, la vaccination des enfants est pour le spécialiste en immunologie nécessaire : « je suis pour la vaccination des enfants. » Si les moins âgés ne développent pas des formes graves, « ils peuvent être à l’origine de leur apparition chez les adultes », affirme-t-il, rappelant l’exemple de la Chine qui commence déjà à vacciner les enfants contre la Covid-19 à partir de l’âge de 3 ans. Le Pr Kamel Djenouhat lance également un appel à tous les Algériens d'aller se faire vacciner pour se protéger contre ces variants du coronavirus.  

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