Les relations algéro-américaines passent par une étape de rapprochement inédite, à en croire l’invité de la Rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne. « La tendance est au raffermissement », assure le président du Comité d’amitié algéro-américaine, Smail Chikoune, estimant que la continuation de garder l’excellence de ces relations historiques favorise d’accroitre la diversification en allant du politique vers l’économique en présence des entreprises américaines en Algérie.
Des relations basées, selon M. Chikhoun, sur des faits historiques comme la médiation algérienne entre les USA et l’Iran dans l’affaire dite des otages américains que l’Algérie a pu libérer. « Les Etats-Unis considèrent, depuis, l’Algérie comme un pays pivot dans la région MENA ayant une position géostratégique importante, et dont la constance politique a porté notre pays à la médiation entre la Russie et l’Ukraine et à siéger au Conseil de sécurité », a-t-il souligné, rappelant la continuité du dialogue entre Alger et Washington.
Lequel dialogue, en panne à cause de la pandémie du Covid-19, est appelé à être diversifié, dit l’orateur, à la faveur de l’invitation du Secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, à son homologue algérien, Ahmed Attaf, pour relancer le dialogue stratégique qui porte sur le sécuritaire, rappelant que « les Américains vantent toujours cette coopération entre les deux pays. »
« Il y a eu toujours des discussions en termes de coopération militaire, surtout, mais aussi dans les échanges commerciaux avec extensions vers ce qui est culturel, éducation, etc. », note-t-il, indiquant « ces relations liées par un dialogue stratégique entretenu depuis les années 2000, sont dans le contexte actuel, invitées à se diversifier ».
Dans le contexte actuel, il est essentiel d’avoir des relations aussi importantes dans le domaine sécuritaire, traduit par la lutte antiterroriste qu’a connue l’Algérie et qu’ont connue les Etats-Unis, suite à l’attentat de New York.
En effet, la sixième session du dialogue stratégique algéro-américain est conçue pour approfondir, assure l’invité de la radio. Et de préciser que « la reprise de ce dialogue stratégique va traiter de l’aspect sécuritaire et aussi approfondir les discussions dans l’aspect économique en ce sens d’attirer plus de compagnies américaines tout en sachant tout ce qu’a l’Algérie à proposer comme projets d’investissement. »
Il faut se rendre à l’évidence, dit-il, que les Américains sont intéressés de travailler davantage avec l’Algérie, la preuve, selon lui, la présence d’entreprises industrielles en dehors des hydrocarbures, comme outre le pharmaceutique, où tous les laboratoires (une douzaine) sont tous actifs en Algérie, il y a de l’intérêt à l’or algérien et la transition énergétique, tout comme l’Egypte et l’Afrique du Sud.
En mai 2023, rappelle M. Chikhoun, une réunion (caucus américain), s’est tenue au Congrès américain, consacrée à l’Algérie, a appelé à la relance du Traité d’amitié et à l’intensification du dialogue bilatéral, où l’orateur avait présenté, en présence d’un Conseil d’affaires, la vision de l’Algérie nouvelle avec examen des opportunités économiques offertes et les nouvelles perspectives qui tendent à « inscrire notre pays dans l’émergence ».
A noter que cette importante rencontre programmée du 10 au 12 octobre prochain, à Washington, se penchera sur plusieurs secteurs. Une journée sera dédiée à l’énergie et ses dérivées, ainsi que l’industrie et le rail, en deuxième journée et lors de la dernière journée les opérateurs publics et privés s'adonneront aux discussions dans le cadre BtoB.